Les entrepreneurs et universitaires d’horizons diverses ont échangé ce vendredi 24 juin 2022, à l’amphithéâtre A du District de l’Université Félix Houphouët-Boigny, d'Abidjan sur le thème « L’éducation entrepreneuriale pour les futures générations d'entrepreneurs et d’innovateurs ».
C'était à l'occasion de la deuxième journée du colloque international sur l’écosystème entrepreneurial organisé par la Fondation KAYDAN.
Aujourd’hui il y a un besoin fort de promouvoir la culture entrepreneuriale, et cela passe sans nul doute par l’éducation.
Un avis que partage Jil-Alexandre N’DIA, Co-fondateur du groupe Weblogy. « Je pense fondamentalement que de la manière dont on apprend les mathématiques, les sciences, l'histoire, la géographie à l'école, on devrait aussi apprendre à comprendre ce que c'est l’entrepreneuriat. (…) Il y a une nouvelle génération d’entrepreneur qu'il faut former en partant à la case départ. Ce contenu doit venir sur des modèles tels que des livres, des jeux, bandes dessinées. On doit donner le goût de l’entrepreneuriat à l'enfant », a soutenu M. N’DIA face à une assemblée composée, d’entrepreneurs, de décideurs, d’enseignants chercheurs, et d'étudiants. Il a également exhorté la jeunesse africaine dans son ensemble à "quitter le statut de demandeur d'emploi pour celui de créateur d’entreprise; car c’est là que se trouve la richesse" .
Le problème est d'autant plus préoccupant dans la mesure où selon Cyrille Bojiko, PDG de Balafon Médias, en Côte d'Ivoire, 73% de jeunes diplômés n'ont pas de métiers et 80% d’entrepreneurs échouent au bout de trois ans. Il faut s'engager véritablement dans un processus de « création de créateur de valeur ».
Toutes les filières de formations sont utiles, il faut adapter des modules de formations, en terme notamment, de management, de gestion et bien d'autres, à en croire Kouadio Pierre Adou, professeur en science du langage et diplômé en management.
C’est important aussi pour Fabienne Alvarez, professeur à l’Université des Antilles et coach professionnelle, d’avoir une culture entrepreneuriale qui soit bien encrée dans son territoire (inclusive et soutenable). C’est-à-dire, former des entrepreneurs qui soient soucieux de leur environnement d'écologie, de l'équité sociale, de l’égalité entre l'homme et la femme.
La modération de ce panel-discussion de haut niveau a été assurée par Birahim Gueye, professeur agrégé à l’Université Saint-Louis.
Ce colloque internationale qui prend fin ce jour a pour objectif principal de débattre et d'apporter des solutions aux problèmes qui entravent la création, la croissance et la pérennité des PME, présenter les tendances et évolutions des politiques et stratégies entrepreneuriales en Afrique.
CT