Abidjan - L’édition 2022 de la Journée nationale de la chimie (JNC) s’est ouverte vendredi 15 juillet 2022 à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Abidjan sur le thème « La Chimie, facteur d’émergence », en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr Arsène Kobéa ainsi que du Professeur honoraire de Société africaine de chimie (SOACHIM) Internationale, Pr N’Guessan Yao Thomas.
Le président de la SOACHIM Côte d’Ivoire, Pr Gustave Bédi, a fait remarquer que le concept de l’émergence a remplacé celui de développement, il y a une dizaine d’années et que la Côte d’Ivoire, comme plus de 30 autres Etats africains, s’active à améliorer les taux de croissance, l’autonomie alimentaire, l’investissement et la création d’emplois en vue d’accéder à cette émergence.
« Nous utilisons la chimie du matin au soir sans vraiment nous en apercevoir. Ces Journées permettront à tous et à chacun de se rendre compte de comment la chimie est partout, comment la chimie contribue aux inventions, comment la chimie peut soigner et comment la chimie nous nourris, comment chimie nous habille », a-t-il expliqué.
La JNC sera meublée par une conférence inaugurale sur le thème « La Chimie, facteur d’émergence en Côte d’Ivoire », des communications orales et par affiches, des expositions de produits de recherches d’entreprises chimiques.
« La JNC 2022 a pour objectif d’associer les chercheurs en sciences chimiques des Universités et instituts de recherche avec quelques entreprises des sciences chimiques en vue d’échanger sur les résultats de laboratoires dans le domaine chimique, résultats qui peuvent contribuer à l’émergence de notre pays », a indiqué Pr Bédi.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr Arsène Kobéa, a salué l’organisation de ces Journées qui demeurent essentielles. « C’est au quotidien qu’on fait de la chimie, nous marchons avec la chimie, chaque jour que Dieu fait », a-t-il exprimé, tout en soulignant que la tutelle travaille à ouvrir la recherche au monde l’entreprise.
« Dans la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, il faudrait que l’enseignement supérieur et la recherche s’ouvrent sur le monde de la production, sur le monde socio-économique. Dans cette loi, on n’a donné le nom d’établissement public à caractère scientifique et technologique aux universités et aux instituts de recherche de façon à leur permettre de contracter avec le monde du secteur privé, quitte même à recevoir de l’argent de ce secteur, pour répondre à ses attentes », a-t-il précisé.
Pour la représentante du directeur général de Petroci, Aste Laure, « la chimie peut contribuer à l’émergence de l’Afrique de l’Ouest par la réduction de la pauvreté, par la découverte des produits innovants, par le traitement de la pollution environnementale ». Elle s’est félicitée de l’organisation de ces Journées qui prennent fin samedi, en donnant l'assurance que son entreprise se tiendra toujours aux côtés de la SOACHIM-CI.
Le Professeur honoraire de SOACHIM Internationale, Pr N’Guessan Yao Thomas, a estimé pour sa part qu’on ne peut pas atteindre l’émergence sans passer par la chimie. « Vous ne pouvez rien toucher qui ne soit de la chimie », a-t-il dit, exhortant l’Etat à renforcer les acquis par des infrastructures de pointe.
gak/cmas