Ouangolodougou - Les populations des villages Laléraba (région des savanes) et Laléraba du Burkina Faso ont été appelées à apporter leur contribution pour la sauvegarde de la cohésion sociale entre les deux peuples à travers des échanges sur les défis liés à la violence de la part des groupes armés non étatiques et sur le renforcement de la cohésion.
Cette rencontre, organisée mardi 28 juillet 2022 à Laléraba en Côte d'Ivoire, s'inscrit dans le cadre du projet transfrontalier "renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits".
Pour ces communautés, l'oisiveté, le manque d'emplois pour les jeunes, l'analphabétisme des femmes et le problème d'obtention de papiers administratifs sont autant de problèmes pouvant affecter la cohésion sociale et la paix dans ces zones frontalières.
Aussi, proposent-elles comme apport, le renforcement de la cohésion entre les deux communautés la création de centres de formation et d'insertion des jeunes, principaux acteurs et victimes des bandes armées non étatiques aux frontières, la création de microfinances pour aider les femmes et les jeunes à exprimer leur autonomie financière, l'encouragement des femmes et des jeunes à leur alphabétisation et à l'entrepreneuriat.
"Nous demandons à ce que l'État nous aide en créant, par exemple des centres d'alphabétisation qui peuvent aider ces femmes ou ces jeunes, puisque la plupart ne sont pas instruits", a expliqué la secrétaire générale de la coordination départementale des femmes de Niangologo, Kam Soulama Mariam.
Au nom des jeunes des deux communautés, Soé Sofia a fait savoir que la déscolarisation des jeunes, l'insuffisance d'infrastructures socio-culturelles et éducatives, les conflits agriculteurs et éleveurs fragilisent la sécurité.
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