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Société Publié le vendredi 5 août 2022 | AIP

Le CNDHCI a "à cœur" de faire connaitre aux populations leurs droits (...)", souligne sa responsable du Sud comoé

Aboisso- La question des droits de l’homme est une préoccupation pour le Gouvernement ivoirien qui a mis en place le conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), afin d’y veiller. Ce conseil, pour davantage d’efficacité s’est déployé dans les 31 régions de Côte d’Ivoire. Dans la région du Sud-Comoé, le CNDHCI s’est installé en 2014. Il mène des actions de sensibilisation. En vue de mieux faire connaitre cette institution et son rôle dans la région, l’AIP a rencontré la présidente régionale, Mme Kouadio Jocelyne.


 Mme la présidente, pouvez-vous, en quelques traits, nous présenter le CNDH ?


Tout d’abord, je souhaiterais vous remercier pour l’opportunité que vous me donnez de parler du CNDH. Je commencerai d’abord par rappeler ce que sont que les droits de l’homme (DH). Les droits de l’homme, pour parler simplement, sont les droits qui sont rattachés à la nature humaine. En d’autres termes, il suffit d’être un être humain pour posséder ces droits et ils concernent toutes les questions qui touchent à la dignité humaine. Le Conseil national des droits de l’homme est une Autorité administrative indépendante qui a pour mission de promouvoir, protéger et défendre les droits de l’homme. Pour se faire, il exerce des fonctions de conseil, mène des consultations, conduit des missions d’évaluation et fait des propositions. Cette institution étatique a, à sa tête, une présidente, Mme Namizata Sangaré.


Comment pourrait-on appréhender le rôle de la délégation régionale du CNDHCI ?


Le CNDH a des représentations dans les 31 régions administratives de la Côte d’Ivoire, dans l’optique d’être plus proche des populations. Ces représentations sont en fait, des unités opérationnelles qui ont pour rôle, la mise en œuvre efficiente du plan d’action du CNDH dans les différentes régions. Le rôle de la Commission Régionale des Droits de l’Homme du sud-Comoé est donc de faire la promotion des DH par des activités de sensibilisation, de formations… sur les différents aspects des DH ; la protection et la défense des droits de l’homme par la réception des plaintes et dénonciations portant sur les cas de violation des DH, le monitoring des lieux privatifs de liberté etc… et cela dans toutes les localités de la région.


Une idée de la situation des droits de l’homme dans la région avant votre installation, et comment se portent ces droits depuis votre installation ?


Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsqu’on parle de droits de l’homme, il faut voir une quête perpétuelle qui ne pourra aboutir qu’avec l’aide de tous. A notre arrivée dans le sud-Comoé, ll existait déjà des acquis considérables en matière de réalisation des droits de l’homme parce que l’Etat de CI qui a le devoir de réaliser ces DH sur toute l’étendue de territoire ivoirien fait des efforts dans ce sens. Nous sommes donc arrivés dans la région en tant qu’institution étatique de promotion, de protection et de défense des DH, afin d’apporter un plus à cette quête qui pour sa réalisation, a besoin de la participation de toutes et de tous. Nous avons à cœur de faire connaitre aux populations de la région, leurs droits et de les amener à respecter ceux de chacun sans aucune distinction, chose qui serait à la base de la réduction des atteintes et des violations des DH.


Quelle est la moyenne mensuelle des requérants qui viennent vous voir et sur quoi portent généralement leurs plaintes ?


La loi N°2018-900 du 30 novembre 2018 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du CNDH, stipule en son article 2, qu’en matière de protection et de défense des DH, le CNDH est chargé de recevoir les plaintes et dénonciations portant sur les cas de violation des DH. C’est dans ce cadre que nous recevons dans les locaux de la Commission des usagers appelés requérants qui nous saisissent pour la plupart, pour des cas d’atteinte aux droits de l’homme. Ces saisines portent généralement sur les cas de violences conjugales ou VBG en général, les licenciements abusifs, les litiges fonciers…


De quels moyens disposez-vous pour régler une situation de violation de droit qui se présente à vous ?


Il faut rappeler que le CNDH est une institution non juridictionnelle qui a une fonction de conseil. Nous accompagnons les requérants jusqu’à ce que ceux-ci rentrent en possession de leurs droits souvent par le système de référencement. Nous référençons les personnes qui nous saisissent aux services qui ont compétence pour le règlement de leurs cas spécifiques ; néanmoins nous faisons le suivi afin que le règlement se fasse de façon efficace et efficiente. Aussi selon la loi portant création du CNDH, il peut, dans l’optique de protéger et défendre les droits de l’homme : procéder à des enquêtes non judiciaires, mener toutes investigations nécessaires sur les plaintes et dénonciations dont il est saisi et établir un rapport contenant les mesures qu’il propose au Gouvernement, interpeller toute autorité ou tout détenteur d’un pouvoir de coercition sur les violations des droits de l’Homme dans les domaines qui le concernent et proposer les mesures tendant à y mettre fin, procéder à la visite des lieux de détention afin notamment de prévenir la commission d’actes de torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants et de renforcer la protection contre de tels actes.


Quelle est votre stratégie pour amener les populations à s’approprier la CNDH au niveau de la région ?


Notre stratégie est essentiellement basée sur l’organisation d’activités de sensibilisation de proximité ou de masse. Nous rentrons donc en contact avec toutes les composantes de la région, afin de leur expliquer le bien-fondé des missions du CNDH et de promouvoir les droits dans toutes ses dimensions et ses spécificités. Il faut aussi noter l’apport des médias locaux de la région qui pour la plupart, nous donnent des temps d’antenne, afin de nous adresser à la population. Je voudrais profiter de cette interview pour remercier tous nos partenaires des médias (radios de proximité, agence nationale de presse, la presse écrite…) pour tous leurs efforts en faveur de cette quête qui nous préserve de l’anarchie.


Avez-vous un appel à lancer aux populations


Oui je voudrais avant cela remercier l’AIP, au nom de la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré, pour cette excellente collaboration, favorable à la promotion des droits de l’homme, mission dévolue au CNDH. Enfin je voudrais demander aux populations de la région du Sud-Comoé de s’approprier les locaux de la commission régionale des droits de l’homme pour toutes leurs préoccupations sur les questions relatives aux droits de l’homme.


Interview réalisée par Ahoulou Konan Noël, AIP Aboisso


ask

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