Abidjan-La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) à travers le projet Benkadi a initié samedi 24 septembre 2022, un atelier de formation des communautés riveraines de Port-Bouët de la zone côtière sur les techniques d'atténuation et d'adaptation à l'érosion.
Selon l'expert environnement et changement climatique à la CSCI, Cissé Souleymane, les participants sont les populations qui subissent réellement les effets de l’érosion côtière avec la menace sur leur habitation, commerce et activité génératrice de revenu.
Il a précisé qu’à travers le projet Benkadi, les différentes parties vont identifier ensemble les problèmes auxquelles font face ces populations et les solutions à apporter.
Au nom des riverains, la présidente des femmes du quartier Port-Bouët Phare Blé Euphrasie, et le responsables du comité de gestion dudit quartier, Bogui François ont proposé la réalisation de barrières, de plages et des digues pour stopper l’avancée et la création d’activités de revenu pour les jeunes et les femmes.
La CSCI, en collaboration avec quatre plateformes d'ONG de la sous-région ouest-africaine, que sont la Plateforme de contrôle citoyen de l'action publique (PASCiB) au Bénin, le Secrétariat de Concertation des ONG nationales au Mali, (SECO-ONG) et le Secrétariat Permanent des ONG (SPONG) au Burkina Faso ont mis en œuvre, sous le lead de l’organisation hollandaise Woord en daad, le projet intitulé « Benkadi », financé par le Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas.
Ce projet de plaidoyer entend mobiliser conjointement les membres de ces organisations ouest africaines autour de l'ambition de contribuer à une société civile forte, qui travaille à atténuer les effets du changement climatique sur les communautés vulnérables du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d'Ivoire.
Le projet durera 5 ans (2021-2025) et prendra en compte l’amélioration de l’espace civique dans le pays en matière de dialogue avec les pouvoirs publics. Son objectif stratégique est d’améliorer la résilience des groupes vulnérables aux conséquences des changements climatiques, spécialement les femmes, les jeunes et les personnes avec un handicap.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le projet mettra l’accent sur deux principales problématiques l’atténuation et l’adaptation des effets de l’érosion côtière sur les populations riveraines dans les cinq régions du sud, la préservation de sept principales aires protégées faces aux agricultures extensives dans dix régions du pays.
Bsp/ask