Tabou- La première usine de traitement de caoutchouc naturel, en construction entre Tabou et le village de Ombloké, suscite la joie des producteurs d’hévéa confrontés depuis plusieurs années à la mévente de leurs productions.
Débutés depuis quelques mois, les travaux, qui se déroulent sur un site d'environ 27 hectares, ont évolué jusqu’au niveau de la charpente. Les responsables de la société ont expliqué, sans préciser sa capacité de production, que l'usine pourra satisfaire l'ensemble des milliers de producteurs d’hévéa du département.
Les producteurs, qui s'inscrivent quotidiennement en grand nombre dans les registres de la nouvelle société, attendent avec impatience la fin des travaux. Ils croient que cette usine pourrait mettre fin à la mévente de production et les sortir de la pauvreté.
«Nous souhaitons que les travaux de cette usine s'accélèrent davantage parce qu'actuellement même nos productions sont invendues, la seule usine de la Société des caoutchoucs de Grand-Béréby (SOGB) étant saturée.», a déclaré Nemlin G.
Les producteurs d’hévéa, l’une des principales cultures pérennes de rente du département de Tabou, sont confrontés de façon récurrente à la mévente de leur production. Face aux difficultés d’obtention de rendez-vous à l’usine SOGB pour livrer leurs produits au prix bord champ fixé par les organes de régulation de la filière, les petits producteurs se tournent vers d’autres acheteurs privés qui proposent des prix dérisoires et les grugent très souvent par des balances non étalonnées n’affichant pas le poids réel du latex.
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