Du 30 septembre au 1er octobre 2022, s’est tenu à Grand-Bassam, en présence du ministre des Ressources Animales et Halieutiques, un atelier portant ‘‘réformes de la filière du poisson « Faux thon » ou Poisson Garba en Côte d’Ivoire’’, avec la participation de représentants des Ministères du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, des Transports, de l’intérieur et de la Sécurité, de l’Economie et des Finances et de l’ensemble des acteurs et de la société civile.
Sidi Touré, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a d’entrée de propos indiqué que des nombreuses « avancées » enregistrées ont fait « du faux thon une filière à part entière pourvoyeuse d’emploi et de richesse mais insuffisamment structurées et sujette à des fluctuations importantes des prix ».
Toutefois, « il est donné de constater l’existence de certaines difficultés tendant au renchérissement le prix du poisson faux thon au détriment des consommateurs ». Et cela, du fait de « la méconnaissance des dispositions réglementaires par les acteurs mais également à l’insuffisance des mesures de suivi dans l’application desdites dispositions », a-t-il regretté.
Cet atelier, a indiqué Sidi Touré, a permis aux parties prenantes de faire des recommandations en vue d’améliorer la filière. Ainsi, il a été décidé de « mettre en place un comité de suivi du circuit de distribution du poisson ‘‘faux-thon’’ ou ‘‘poisson garba’’ conformément au décret n° 2022-458 du 13 juillet 2022 fixant les conditions d’exercice des métiers lies aux ressources animales et halieutiques ; garantir la fiabilité des instruments de mesure le long du circuit de distribution ; analyser la possibilité de considérer les consignataires comme des importateurs du poisson ‘‘faux-thon’’ pour renforcer leur rôle dans le circuit de distribution, notamment dans la distribution des cargaisons non admises dans les conserveries ; mettre en place une réglementation qui encadre la relation entre armateur et les autres maillons de la chaine des valeurs du circuit de distribution ; analyser la possibilité de mettre en place un guichet unique pour les transactions du poisson « faux-thon »; conduire des missions conjointes auprès des différents partenaires dans les pays tels que le Ghana et le Sénégal, où s’opèrent les mêmes activités de vente de thonidés à l’effet de réguler l’approvisionnement et le prix du poisson « faux-thon » sur le marché ivoirien ».
Les acteurs ont quant à eux, été invités à « s’approprier les textes législatifs et règlementaires liés au secteur du poisson « faux-thon », notamment la loi n°2016-554 du 26 juillet 2016 relative à la pêche et à l’aquaculture et ses textes d’application ainsi que le décret n° 2022-458 du 13 juillet 2022 fixant les conditions d’exercice des métiers lies aux ressources animales et halieutiques ».
Sidi Touré a fait savoir que les résultats des travaux seront présentés au Premier ministre Patrick Achi. On note que la filière du faux thon encore appelé poisson Garba représente pour la Côte d’Ivoire une manne économique estimée entre 35 milliards et 50 milliards FCFA par an.
A-H D. une correspondance particulière