Abengourou- Le projet dénommé Community led monitoring (CLM) pour l’amélioration de l’accès la qualité de la prise en charge du VIH, a été présenté aux autorités administratives, sanitaires et acteurs communautaires par l'ONG "Éveil" vendredi 14 octobre 2022 lors d’une rencontre d’échange à la préfecture d’Abengourou.
Le projet CLM ou « le suivi dirigé par les communautés » a été lancé par le bureau pays de l’ONUSIDA. Il concerne les districts sanitaires prioritaires de la Côte d’Ivoire. Il est mis en œuvre par l’ONG "Eveil" dans 32 sites de la zone 3, regroupant les régions de Gontougo, de l’Indénié-Djuablin, de Gbèkè et du Poro.
Après contractualisation, le recrutement et la formation des intervenants, la réalisation de l’évaluation des besoins des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à surveiller et la réalisation des ateliers de formation, des organisations de la société civile, l’élaboration et de validation des indicateurs de suivi du CLM, le projet est à sa phase de mise en œuvre.
Selon le directeur exécutif de l’ONG "Éveil", Ramdé Issa, les activités sur le terrain vont consister à collecter des données quantitatives et des données qualitatives à travers des entretiens individuels avec les PVVIH, les prestataires de santé et avec les populations, à mener des actions de plaidoyer au niveau régional et national.
« Dans sa logique de pérenniser ses actions, l’ONG "Éveil', a mis en place des comités locaux pour soutenir et suivre les actions sanitaires », a souligné M. Ramdé.
Il a invité les acteurs à s’impliquer pour assurer ensemble la coordination en vue de réussir un modèle de CLM spécifique pour une meilleure prise en charge des personnes infectées notamment en termes de l’accueil des PVVIH, de l’offre des services et des soins d’ici à fin 2022. »,
En Côte d’Ivoire, la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 64 ans est de 2,9 % avec 4,1 % chez les femmes et 1,7 % chez les hommes avec un nombre de PVVIH estimé à 390 000 dont 28 000 enfants. 16 000 décès liés à cette infection ont été enregistrés. Selon le rapport ONUSIDA 2018. La prévalence est plus élevée en milieu urbain avec 4,3 contre en milieu rural 3,1%.
La distribution géographique est perceptible dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire le district d’Abidjan présente la prévalence la plus forte avec 3.4 %. Dans la vallée du Bandama et de l’Indénié-Djuablin, enregistre une prévalence de 2,7 %.
Une étude index de stigmatisation réalisée en 2016 a relevé de « façon globale » que 40,4 % de la population stigmatisent les PVVIH. Ce « rejet injuste » des personnes du fait de leur séropositivité a constitué un obstacle majeur à l’accès universel au programme de prévention de soin et de traitement.
Pour y remédier, un système de suivi dirigé par les communautés (CLM) a été expérimenté par la coalition internationale pour la préparation au traitement en 2017. Les résultats obtenus ont conduit le PERFAR et le fonds mondial à l’intégrer dans le COP20 et le COP 21.
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