Abidjan (AIP)- Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi, procédant, mercredi 19 octobre 2022, à Abidjan, à l’ouverture du troisième Sommet Fiance en commun, a mis en relief « un défi à mener de front en matière de transition écologique et économique, lors des prochaines années sur tous les continents, à toutes les échelles des sociétés, avec toutes les acteurs publics et privés, avec toutes les générations humaines".
Pour y parvenir, M. Achi explique que le 3ème sommet « Finance en Commun » revêt une importance cardinale, parce qu’il est de la mission première de la finance du développement "d’appuyer et d’accélérer l’adaptation des sociétés, pour bâtir une résilience climatique et sociale plus juste et réellement équitable pour tous".
Il faudra à cet effet poursuivre le travail collectif mené au sein des banques multilatérales de développement dans l’élaboration des outils opérationnels permettant de s’aligner sur l’Accord de Paris, en mettant au point des méthodologies et des cadres analytiques pour amplifier l’efficacité de l’action dans la réalisation des objectifs du développement durable (ODD).
Egalement réfléchir aux moyens concrets et urgents d’amplifier les enveloppes consacrées à la transition énergétique, comme à celle des nouveaux modèles de croissance et d’inclusion.
Le coût de la transition énergétique, a-t-il révélé, a su réunir 1.000 milliards de dollars sur la finance verte et climatique entre 2015 et 2020. Il devra réunir au niveau mondial, de l’ordre de 50.000 milliards de dollars d’ici 2050 pour respecter les termes de l’Accord de Paris.
« Il faudra donc faire plus, bien plus que ce que nous avons su faire jusqu’à présent. Et trouver les moyens, les mécanismes, les calendriers, les outils de pilotage le permettant », a encouragé le chef du gouvernement.
Il a en outre souligné l’importance du rôle des Banques de développement dans les temps qui viennent et l’importance de la croissance de leurs financements, pour palier à l’inefficacité des marchés, à des "conditions compatibles avec la soutenabilité de notre développement sur le long terme".
« Ce sera le rétablissement d’une équité et l’application d’une redevabilité du reste du monde à l’égard de notre continent, de son avenir mais aussi de notre futur commun », a ajouté Patrick Achi, indiquant que « s’il faudra faire plus pour l’Afrique, il faudra aussi faire plus pour le secteur privé africain ».
"Lors des premiers sommets, l’ambition de dédier quatre milliards de dollars aux PME africaines d’ici à la fin 2021 fut affichée. Et si 1,3 milliard a pu être réuni - c’est déjà un effort remarquable, à l’utilité majeure - il ne faut pas relâcher l’effort et tenir les engagements formulés", a exhorté le premier ministre ivoirien.
(AIP)
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