Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, représentant le Gouvernement de Côte d’Ivoire, et le représentant pays résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Samy Gaiji, ont procédé, mercredi 26 octobre, à Abidjan à la signature d’une convention.
Le montant global de cet accord est estimé à 700 000 Euros, soit 455 millions de FCFA, pour la mise en œuvre des études visant à élaborer un cadre stratégique pour l’Économie Bleue (CASUEB) et la préparation d’un Plan National d’Investissement Économie Bleue (PNIEB). Cet accord qui a été signé en présence du coordonnateur de l’économie bleue et de la pêche à la Banque Africaine de Développement (BAD), Ahmed Kane, s’inscrit dans le cadre du Projet de préparation pour le financement des activités de l’économie bleue en Côte d’Ivoire (PPF Economie bleue). Il porte également sur le Plan national d’Investissement agricole (PNIA2) deuxième génération et la Politique nationale de Développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA, 2022-2026) qui sont des leviers essentiels pour réduire la dépendance vis-à-vis des produits alimentaires carnés et halieutiques d’importation et la vulnérabilité aux chocs exogènes. A en croire le ministre Sidi Touré, la signature de cette convention pour « le présent Projet s’inscrit dans la promotion d’une économie bleue et de l’entrepreneuriat permettant d’apporter des réponses à la crise de l’emploi des jeunes diplômés, à la vulnérabilité des communautés côtières et à la transformation de l’économie nationale ». Lequel Projet permettra de « mettre en œuvre ce projet, qui a pour objectif global de préparer un cadre de réformes et d’investissements pour impliquer davantage le potentiel des ressources en eaux océaniques, côtières et intérieures de la Côte d’Ivoire ». Cela, dans la « transformation de l’économie nationale et également la diversification des piliers de la croissance, la création de plus de richesse et l’émergence d’emplois dans des conditions de réduction des risques de dégradation et environnementaux et l’amélioration du partage des richesses », a expliqué le ministre Sidi Touré. Poursuivant, il a relevé que l’opération devra aboutir à l’élaboration d’un « cadre stratégique national pour la transition vers l'économie bleue (CASUEB) ; d’un plan national d'investissement pour l'économie bleue (PNIEB) ; et d’un programme de développement de l'économie bleue (PRODEB) ». Ce qui sera soumis au « Gouvernement et aux Partenaires Techniques et Financiers pour financement ». Pour sa part, le représentant de la FAO a indiqué que cette convention s’inscrit aussi dans les engagements de la Côte d’Ivoire en matière de développement durable à bas-carbone INDC (Intended Nationally Determined Contributions), qui découlent de l’accord ambitieux sur le changement climatique (COP 21) et de la protection et gestion du milieu marin et des zones côtières (Convention d'Abidjan). Dans le cadre de ce PPF, la FAO assurera la coordination technique des actions prévues dans le cadre de la Composante A du projet portant sur les « Études », tout en contribuant à certaines activités d’appui pour la composante B) portant sur le « Renforcement du cadre institutionnel » et la composante C) portant sur la « Coordination du PPF », a relevé Samy Gaiji. Financé par la Banque africaine de Développement (BAD), pour une durée d’un an, ce PPF est mis en œuvre par la FAO. L’étude va aboutir à la préparation d’un Programme de Développement de l’Économie Bleue (PRODEB) en Côte d’Ivoire qui va coûter 15 milliards de FCFA.
A. D. Une correspondance particulière