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Société Publié le vendredi 18 novembre 2022 | CICG-Côte d’Ivoire

Traitement de l'information en cas d’agression extérieure de l’État : la responsabilité sociale du journaliste au centre d'un panel de l'ANP-Academy

© CICG-Côte d’Ivoire Par DR
Traitement de l'information en cas d’agression extérieure de l’État : la responsabilité sociale du journaliste au centre d'un panel de l'ANP-Academy

Abidjan, le 18 novembre 2022- Au cours d'un panel intitulé ''Agression extérieure, patriotisme, sûreté de l'État : quelle responsabilité sociale du journaliste dans le traitement de l'information ?'' organisé par l'Autorité nationale de la Presse (ANP), les journalistes César Etou et André Sylver Konan, et l'enseignant-chercheur Pr Nanourougo Coulibaly ont rappelé la nécessité pour le journaliste de faire preuve de patriotisme dans le traitement de l’information.


C'était dans le cadre du programme de sensibilisation et de renforcement des capacités des journalistes dénommé ANP-Academy, dont la 13ème session a eu lieu, le jeudi 17 novembre 2022 à l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC-Polytechnique) à Abidjan-Cocody.


Pour André Sylver Konan, fondateur du journal d’investigation Ivoir’Hebdo, le journaliste dont le métier est régi par un code d'éthique et de déontologie, doit, en cas d'agression extérieure de son pays, exprimer son patriotisme.


S'il a admis que le journaliste doit relater les faits en recherchant la vérité, il l'a encouragé, dans une période aussi sensible, à traiter l'information de sorte à ne pas sortir du délit de presse pour tomber dans le crime car ses écrits peuvent contribuer à semer la désunion au sein des forces armées. Dans ce cas, a-t-il soutenu, la loi prévoit que le journaliste peut être condamné à la prison à vie car il ne s'agit plus d'un délit de presse, mais d'un crime, a-t-il insisté. Il a invité les journalistes à se conformer aux informations officielles livrées par les autorités de leur pays en situation pareille.


De son côté, César Etou, directeur de publication du quotidien La Voie originale, a fait savoir que le patriotisme a existé dans le milieu journalistique, notamment avec la demi-finale de la coupe d'Afrique des clubs champions entre l'Asec Mimosas et Asante Kotoko en 1993 au Ghana, la finale de la CAN en Egypte en 2006 où la Côte d'Ivoire a terminé 2ème. Mais, a-t-il dit, ce patriotisme a été affaibli au fil du temps avec les différentes crises survenues en Côte d'Ivoire, surtout celle de septembre 2002.


Selon lui, il y a nécessité de convoquer toute la presse pour une sensibilisation plus accrue afin que les journalistes puissent véritablement exprimer leur patriotisme quand leur pays fait face à une agression extérieure comme la détention injuste des 46 soldats ivoiriens par le Mali.


Le Pr titulaire en Lettres modernes à l'université Félix Houphouët-Boigny, Nanourougo Coulibaly, a, quant à lui, rappelé que le travail journalistique s'inscrit entre liberté d'expression et contraintes. Pour lui, le journaliste est libre de dire son opinion en cas d'agression extérieure de son pays, mais son acte ne doit pas nuire à l'Exécutif.


Indiquant que l'écriture journalistique repose sur des valeurs, il a donc appelé les journalistes, dans un contexte de menace de la nation, à une approche hiérarchisée des valeurs, parce que l'intérêt de la République sera toujours au-dessus des valeurs individuelles.


Le président de l'ANP, Samba Koné, s'est félicité de la contribution de ses invités en présence du modérateur Vincent Toh-Bi Irié, ancien préfet d'Abidjan.

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