La cité balnéaire de Sassandra, dans le Sud-ouest ivoirien, a accueilli la Journée mondiale des pécheurs artisans et travailleurs de la mer.
La FAO, à travers le projet Initiative Pêches Côtières en Afrique de l’Ouest (IPC-AO), a organisé ce 21 novembre 2022 la célébration de cette journée, en collaboration avec le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) à Sassandra.
« La Journée mondiale des pécheurs artisans et des travailleurs de la mer vise à défendre et à promouvoir les intérêts des hommes et des femmes qui vivent de la pêche artisanale », a déclaré la chargée des programmes de la FAO en Côte d’Ivoire, Mme Anne Marie N’Da Kouassi.
Mme Anne Marie N’Da Kouassi a fait savoir que pour soutenir les efforts du gouvernement ivoirien dans ce secteur, la FAO a engagé une évaluation juridique des règlementations et politiques nationales des pêches à travers son projet IPC-AO.
L’organisation onusienne a d’ailleurs apporté un appui technique et financier à la validation des textes d’application de la Loi n° 2016-556 du 26 juillet 2016 relative à la pêche et l’aquaculture pour une amélioration de la gouvernance et de la gestion des pêches.
La FAO, rappellera-t-elle, a en outre renforcé les capacités des organisations de pêcheurs et travailleurs de la pêche artisanale sur les compétences financières, organisationnelles et de leadership, en particulier concernant des femmes, sur les sites des débarcadères de Sassandra et de Locodjro (Abidjan).
« Sassandra va bénéficier dans le premier trimestre de l’année 2023, d’une plateforme moderne de fumage du poisson composée de cinq fours FTT, d’un hangar dallé et d’un dispositif complet de panneaux solaires comme source d’énergie », a-t-elle annoncé.
Mme Gnené Oulou Monique Debora, vice-présidente de la Fenascoop-ci et présidente de l’Union des Sociétés Coopératives des Mareyeuses et Actrices de la Filière Halieutique de Côte d’Ivoire (Unscomafha-ci) s’est félicité de l’écoute des acteurs et actrices de la filière via cet évènement.
« La Côte d’Ivoire, c’est aujourd’hui plus de 70.000 emplois directs dont près de 30.000 femmes qui travaillent directement dans le secteur de la pêche artisanale pour apporter du poisson frais et fumé évalué à plus de 300.000 tonnes par an », a indiqué Mme Gnené Oulou Monique Debora.
« C’est pourquoi, il est important de reconnaitre l’impact de notre contribution dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la lutte contre le chômage et la pauvreté dans les zones rurales », a-t-elle poursuivi.Quant à Kassoum Koné, vice-président de la FENASCOOP-CI et représentant de la CAOPA en Côte d’Ivoire, il a demandé à la FAO, « en tant que chef de file des partenaires au développement, d’accompagner et de renforcer la reconnaissance de nos efforts auprès des décideurs publics et privés ».
Cette journée mondiale des pécheurs artisans et travailleurs de la mer célébrée collaboration avec le ministère des Ressources animales et halieutiques, a permis d’organiser à Sassandra une réunion avec le Comité d’organisation locale.
La célébration de cette édition se fait dans un contexte particulier, celui de l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales (AIPAA 2022) qui offre une occasion de promouvoir l’utilisation durable des ressources halieutiques et aquacoles.
Les acteurs et actrices de la pêche artisanale ainsi que les populations de Sassandra ont été sensibilisés sur les dangers de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) pour le secteur de la pêche artisanale. Ils ont été aussi instruits sur les enjeux de la protection sociale.Depuis mai 2019, la FAO à travers son projet Initiative Pêches Côtières composante Afrique de l’Ouest, financé par le Fonds pour l’Environnement mondial, accompagne le gouvernement ivoirien à l’amélioration des conditions de travail et de vie des acteurs et actrices de la pêche artisanale.
Le projet IPC-AO vise à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière pour qu’elle puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société, en contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi qu’au développement économique et social.
AP/APA