Ouangolodougou- Les agents de l’antenne de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) à Ouangolodougou observent ce lundi 28 novembre 2022 un arrêt de travail à durée illimitée pour réclamer le paiement de primes de risques liés à la lutte contre le Covid-19.
En poste aux frontières de Laléraba et de Pogo, au nord de la Côte d'Ivoire, ces agents ont répondu absent à leurs lieux respectifs de travail, pour revendiquer 16 mois de primes de risques impayées liées à la lutte contre la maladie à coronavirus.
Lancé par le Collectif des fonctionnaires et agents de l'INHP des postes de contrôle sanitaire des points d'entrée et sortie du pays, l’arrêt de travail a pour but, selon le point focal de Ouangolodougou, Moro Kacou Constant, de régler une injustice établie entre les agents.
"Avec le premier cas de COVID-19 enregistré dans le pays, l'Etat a décidé de payer aux agents que nous sommes des primes de risques dues à notre travail. C'est ainsi qu'en 2021, nous avons reçu, avec nos collègues d'Abidjan, six mois de primes. Après ce paiement, nous n'avons reçu aucun autre paiement alors que nos collègues d'Abidjan ont reçu intégralement leur 12 mois, de même que les six premiers mois de l'année 2022 et seraient même sur le point de recevoir les six derniers mois de cette année", a expliqué M. Moro.
Selon les grévistes, c'est une injustice qu'il faut réparer car les agents de l’INHP font tous le même travail avec les mêmes risques. "Nous demandons donc que nous soyons payés pour les six mois restants de l'année 2021 et les dix mois de cette année 2022 comme nos collègues d'Abidjan", a laissé entendre Moro Kacou Constant, ajoutant que le travail ne reprendra qu'après satisfaction de leurs revendications.
A ce jour, les frontières avec le Burkina Faso et le Mali sont fermées depuis l'enregistrement du premier cas de COVID-19, sauf pour les trafics de marchandises, signale-t-on.
CK/kp