Gagnoa- La trêve sociale est la solution aux revendications syndicales, a affirmé dimanche 15 janvier 2023 à la salle de mariage de la mairie de Gagnoa, le secrétaire général national de la Coordination des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire (CEPPCI), Séraphin Koffi Kouadio, lors de l’ouverture du premier congrès ordinaire dudit syndicat.
En présence des présidents du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, parrain, ainsi que celui du Congrès panafricain de la jeunesse pour l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, en qualité d’invité spécial, le syndicaliste a déclaré que « la meilleure façon de lutter aujourd’hui, est la trêve sociale, parce que comme l’a dit le président Affi, dans la trêve, on gagne et le gouvernement gagne ».
Selon le secrétaire général national, « dans la grève, on peut perdre, alors que dans la trêve, on ne perd jamais ».
« Quand on fait une analyse objective, on constate que les grèves menées depuis plusieurs années, pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, nous ont perdu du temps. Nous avons laissé beaucoup de plumes, alors que depuis cinq à six ans, avec la trêve, ça va », a confié M. Koffi .
Le gouvernement et les syndicats ivoiriens des fonctionnaires, ont signé en 2017, une première trêve sociale de cinq ans, période à l’issue de laquelle, le gouvernement a apporté des réponses satisfaisantes à certaines revendications syndicales, contre l’absence de mots d’ordre d’arrêt de travail des syndicats.
Une seconde trêve a été signée sur la période 2022-2027, apprend-t-on.
Depuis la trêve sociale, les syndicats ont obtenu du gouvernement, plusieurs acquis, dont l’augmentation des indemnités de logements et des indemnités de résidences, le déblocage des salaires, des primes annuelles.
« Il faut le reconnaitre, la solution, c’est la trêve », a conclu Séraphin Koffi, avant de révéler que cette expérience est vécue généralement dans les pays d’Afrique australe, où des accords de trêves sociales annuelles sont signés entre gouvernements et syndicats.
Le secrétaire général national est demeuré sept ans à la tête de la coordination, et n’a pas souhaité se représenter pour un autre mandat. Le CEPPCI est né le 27 février 2015, à la suite d’une assemblée générale qui a vu la participation de 350 membres, à la bourse de travail de Gagnoa.
La CEPPC était précédemment membre du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD).
Dd/ask