La cérémonie marquant le lancement des commémorations des 30 ans du décès de Félix Houphouët-Boigny et des 50 ans de création de la Fondation Félix Houphouët-Boigny (FFHB), pour la recherche de la paix, a eu lieu hier, jeudi 19 janvier 2023, à la capitale politique, Yamoussoukro. Au nombre des personnalités présentes, les fils et petits-fils Houphouët-Boigny. Notamment le 2e adjoint au maire, Yaoura Konan Jonas, natif de Zatta et le ministre gouverneur Thiam Augustin Aboulaye Houphouët, un des Boigny. Ces deux personnalités ont eu à prendre la parole.
Le premier pour dire bienvenue aux hôtes du jour. Dans son message, il s’est dit heureux de cette initiative de la Fondation qui permettra de revisiter l’Apôtre de la paix.
Augustin Thiam, à sa suite, fera un témoignage de sa proximité avec le premier président ivoirien durant 21 ans. « Je ne veux pas émettre de jugement sur les hommes politiques qui lui ont succédé. J’ai l’impression que beaucoup de gens ont côtoyé Houphouët-Boigny sans apprendre de lui dans ses différentes facettes et en tant qu’individu… », a-t-il indiqué avant de poursuivre: « Houphouët nous a laissé un message d’union, de discipline et de travail que nous n’avons pas su ni comprendre, ni transmettre. Pour moi, quand Houphouët-Boigny appelle Alassane Ouattara en 1990, il lance déjà un appel à l’Union de tous les Ivoiriens. Parce qu’en 1990, tout le monde savait que son successeur serait Henri Konan Bédié. Mais il a voulu associer deux facettes de la même Côte d’Ivoire. Bédié Akan d’un côté, comme président de la République et Alassane Ouattara, le Malinké comme Premier ministre. Mais ce message n’a pas été bien perçu et ils se sont affrontés. Et ce n’est que 20 ans plus tard qu’ils ont compris… », a fait noter le chef Canton Akouè. Qui a conclu par ceci : « Le message d’amour, d’union qu’a laissé ce Grand Homme, ses successeurs l’ont laissé en friche et ils ne commencent qu’à comprendre maintenant. Aujourd’hui, quand je vois Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, main dans la main, s’appelant petit frère, grand frère, cela rassure tous les habitants de ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire. Prions, chacun de nous et tous, pour que nos dirigeants politiques finissent par s’entendre et se réunir sur ce qui les rassemble, et non pas se battre sur ce qui les divise, pour le plus grand bonheur des Ivoiriens et pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. »
JEAN PAUL LOUKOU