Les 19 et 20 janvier 2023, le personnel du Ministère de la promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption s’est réuni à l’hôtel le Grand Roi de Jacqueville, au cours d’un atelier bilan de ses activités 2022 et de présentation de ses actions à mener pour 2023.
Le personnel du Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, avec à sa tête son premier responsable en l’occurrence le Ministre ZORO Epiphane Ballo, s’est réuni à Jaqueville du 19 au 20 janvier 2023, afin de faire un point sur l’état de mise en œuvre du plan d’actions 2022 issu du Plan Stratégique 2022-2025 du Ministère et définir par la même occasion, le plan d’actions 2023.
Dans son allocution d’ouverture, le Ministre ZORO Epiphane a tenu à renouveler à l’ensemble de ses collaborateurs, ses meilleurs vœux pour 2023 avant de leur exprimer ses félicitations pour l’important travail abattu en 2022.
En ce qui concerne le bilan des actions menées au titre de l’exercice 2022 par l’ensemble des Directions, Services et Programmes du ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, ce sont trente-cinq (35) projets et actions qui ont été exécutés suivant cinq (5) grands axes d’intervention à savoir, la consolidation du cadre institutionnel et opérationnel de la gouvernance et de la lutte contre la corruption ; la promotion de la transparence de l’intégrité et de la redevabilité dans la gestion du développement ; la promotion de la participation citoyenne à la gouvernance et à la lutte contre la corruption ; le renforcement de la coopération internationale et du partenariat pour la gouvernance et la lutte contre la corruption ; ainsi que le développement du cadre de pilotage de coordination et de suivi évaluation. Le tout, avec 96% de taux de réalisation.
Le ministre Epiphane Zoro a tenu au cours de l’année 2022, 10 audiences avec des chefs de mission diplomatiques à savoir les ambassadeurs de la France, du Cap vert, de la Suisse à deux reprises, de la Belgique, d’Israël, de l’Union Européenne, du royaume de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte. Il en a également accordé au Premier Ministre Capverdien, au président de la commission de l’UEMOA, à l’ARINWA et à la fondation Friedrich Neumann dans l’objectif de développer une coopération technique, financière, et d’échange de bons procédés ; tout ceci comptant pour l’axe quatre du plan stratégique. Ces rencontres ont valu à la Côte d’Ivoire, le financement par la Suisse du Projet d’Appui à la Bonne Gouvernance par le contrôle citoyen initié par la fondation Friedrich Neumann, et la définition de cadres de travail en cours avec la Belgique, l’Espagne, Israël, les Etats Unis, l’Union Européenne et le Cap Vert.
Aussi, des mécanismes de coopération avec les institutions multilatérales, internationales et sous régionales en charge de la lutte contre la corruption ont été mis en place, avec signature de mémorandum d’entente avec l'Agence Française Anticorruption (AFA), l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Assemblée des Parties de l’Académie Internationale Anti-Corruption (IACA) qui compte à ce jour 80 Parties dont 76 Etats et 4 Organisations Internationales avec pour objectif, la promotion de la Bonne Gouvernance et la prévention et la lutte contre la corruption et dont la Côte d’Ivoire assure présentement la Présidence de la 11ème session.
Pour ce qui concerne les programmes, directions et services du ministère, nous avons entre autre pour l’axe un (1), la création et l’opérationnalisation de la plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées (SPACIA) avec une plateforme web, un centre d'appel et un bureau des alertes physiques opérationnels. Le renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la cellule, l’élaboration du manuel d’organisation, des manuels de procédures et des guides pratiques de formation sur le système de management de la qualité ISO 9001. Cet outil novateur du Gouvernement en terme de lutte contre la corruption qu’est SPACIA a enregistré au 31 décembre 2022, quatre-vingt et une (81) missions de vérification réalisées dans 6 secteurs ayant fait l’objet de dénonciations d’actes de corruption et infractions assimilées, avec à la clé, dix-neuf (19) personnes, fonctionnaires et agents de l’Etat épinglées. En ce qui concerne la perception de la corruption, le ministère a entrepris une étude diagnostique en vue du développement d’un indice national de la gouvernance. Un indice national des capacités a également été élaboré ainsi qu’un système national d’intégrité sanctionné par la mise en place de deux prix nationaux d’excellence de la meilleure entité de promotion de la bonne gouvernance et du meilleur ivoirien acteur de lutte contre la corruption. Les deux premiers lauréats de ces prix ont été primé par le Président de la République le 05 août 2022, à l’occasion de la cérémonie annuelle de célébration du mérite ivoirien.
Pour l’axe deux (2), le ministère a mis en place des dispositifs de conformité dans les entités publiques et privées ; contribué à l’élaboration et à l’adoption du code de déontologie de la fonction publique ainsi qu’au renforcement des capacités des inspecteurs généraux des ministères en prévention et enquêtes administratives en matière de lutte contre la corruption et mis en place le Conseil National de Bonne Gouvernance (CNBG). Aussi, le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption a contribué à l’élaboration et à l’adoption du code de déontologie de la fonction publique ; ainsi que l’organisation des journées Africaine et Internationale de lutte contre la corruption les 11 juillet et 09 décembre 2022, sous la présidence respective du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et du Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire. Placées respectivement sous les thèmes ‘’stratégies et mécanismes pour une gestion transparente des fonds destinés à la Covid-19’’ et "Lutte contre la Corruption : nécessité d'une réponse globale pour une Côte d'Ivoire plus compétitive", l’organisation de ces journée a été l’occasion de mener des activités connexes telles que les ateliers de co-constructions réalisées avec les grandes et moyennes entreprises ; les Rois et Chefs communautaires, les Communautés religieuses, les ONG et la Société civiles ; les organes de contrôle et autres Institutions de l’Etat ; les PCA, DG des entreprises publiques, Conseil de Gestion et DG des Établissements publics ; les cadres dirigeants des ministères et entités territoriales ; les membres du Gouvernement et membres des cabinets de la Présidence et du Premier Ministre ; les Partis politiques et syndicats de travailleurs ; les Acteurs de l’éducation et de la formation ainsi que la Presse, les médias et les acteurs culturels. Ces ateliers ont accouché d’un plan national de formation à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption avec pour objectif de moraliser la vie publique. Ce plan de formation, baptisé ‘’Moralis’’, se veut inclusif et participatif en vue d’impliquer aussi bien les acteurs publics que privés dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et deux sessions de formation se sont déjà tenues à l’attention de cinquante (50) responsables d’application de la loi et trente-deux (32) chefs d’entreprises privées.
Conformément à son axe trois (3), le ministère, en collaboration avec la coopération Allemande, a organisé trois vagues de formations à l’attention des journalistes d’investigation avec pour finalité de favoriser la mise en place d’une plateforme à eux dédiée pour leur permettre de mener en synergie et de façon concertée, leurs différents travaux. Dans sa mission de renforcement de la communication institutionnelle des organes en charge de la lutte contre la corruption, le MPBGLC a initié une émissions télévisée dénommée "les rendez-vous de la bonne gouvernance’’ dont les deux premiers épisodes ont été enregistrés. Le MPBGLC a également procédé au renforcement des capacités des parlementaires, des élus locaux, des médias, blogueurs, leaders communautaires et religieux ainsi que des partis politiques en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption ; et procédé à la création de clubs d’éthique et d’intégrité dans certains lycées et collèges et conduite une campagne de sensibilisation sur les méfaits de la corruption à travers l’organisation de deux rencontres anti-corruption à Yamoussoukro et à San Pedro ; d’une journée éducative à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody avec les étudiants des universités et grandes écoles ainsi que la production et la diffusion de spots de sensibilisation en langue locale et une campagnes d'affichage grand public.
Dans son axe cinq, le ministère a mis en place un comité de pilotage ainsi que des outils de coordination et de suivi évaluation du plan stratégique
Au-delà de ces acquis présentés, le ministre Zoro Epiphane a fait savoir à ses collaborateurs que la lutte contre la corruption est aujourd’hui considérée comme une exigence en matière de croissance économique, en matière de développement mais également une exigence en matière de paix et de sécurité dans le monde. Il a ainsi invité chaque membre de son personnel à prendre la pleine mesure de la position institutionnelle du Ministère, à réaliser le caractère stratégique et évidemment important du domaine qui est le leur et à s’impliquer davantage pour cette année 2023 pleine de perspectives.
Au nombre des perspectives, la Côte d’Ivoire va abriter en juin 2023, un forum avec la banque mondiale, une première en Afrique et dont le ministère est co-organisateur.
Le ministère entend signer des mémorandum d’entente avec les agences de notation telle que Transpenrancy International et MO IBRAHIM, mobiliser les Etats parti à adhérer à l’IACA, créer au cœur de la capitale politique, un institut national de leadership transformateur, réaliser une enquête nationale sur la perception de la corruption, poursuivre et intensifier les opérations coup de poing, déployer le plan national de formation à l’attention des acteurs du développement local, de la société civile, des responsables d’entreprises publiques et d’organes de presse, des responsables des organes de contrôle, des responsables des régies financières ainsi que des partis politique. Faire prendre en conseil des ministres le décret portant obligation de mise en conformité des entités publiques et privés, la prise du décret portant protection des lanceurs d’alertes. Faire adopter et rendre opérationnel la note conceptuelle des mécanismes et outils de valorisation et de promotions des compétences nationales en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, réaliser le diagnostic de la version 1 de la plateforme SPACIA, améliorer la version actuelle de la plateforme web et de l'outil décisionnel, Intégrer le centre d'appel dans la plateforme web, mettre en place les points focaux sectoriels et vulgariser davantage la plateforme. Organisation d’actions de sensibilisation et d’éducation dénommées ‘’les rencontre anti-corruption’’ ainsi que d’une émission télévisée dénommée les ‘’rendez-vous de la bonne gouvernance’’. Créer et animer cinq nouveaux clubs d'intégrité, Contribuer à l'animation des Comités locaux de lutte contre la corruption, renforcer les capacités des membres des Comités Locaux ; créer et faire fonctionner deux nouvelles directions régionales.
Ces projets et actions assorties d’un chronogramme ainsi que d’un budget y afférent conformément à la feuille de route 2023 du gouvernement
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