L’entreprise à impact sociétal ShARE, axée sur l’éducation et le consulting, a organisé le vendredi 27 janvier 2023, dans ses locaux sis à Cocody, la deuxième édition de son rendez-vous mensuel dénommé « Share and impacte », un cadre de rencontre inspirant entre les étudiantes et les personnalités féminines inspirantes et accomplies. Les étudiantes du Programme d’Excellence pour les Femmes en Afrique (PEFA) qu’elle forme pour renforcer leurs compétences et leur employabilité, en collaboration avec le gouvernement ivoirien, avaient pour invitée Mme Denise Houphouët-Boigny, déléguée permanente de la République de Côte d'Ivoire auprès de l'UNESCO.
Face à aux étudiantes du PEFA, Denise Houphouët-Boigny a levé un coin du voile sur son riche parcours professionnel depuis l’obtention de son Bac en 1970 à son Doctorat en Science Physique jusqu’à ses année d’enseignement à l’université de Cocody et son parcours au sein du ministère de l’Enseignement supérieur de 1996 à 2006 et ses année en tant que secrétaire générale du Cerap.
Dans son propos, elle a exhorté les étudiantes à avoir de la volonté et un idéal à atteindre. « J’ai planifié mon parcours professionnel. Il faut avoir de l’ambition et penser à structurer tout ce que vous faites », a-t-elle motivé son auditoire. Les défis à relever pour y parvenir ? Le travail et la confiance en soi, en l’idéal qu’on s’est fixé. Elle a toutefois tenu à dire aux étudiantes que son parcours n’a pas été facile, mais elle a cru en son idéal de contribuer à l’éducation dans son pays et à la cause des femmes. Elle y a donc mis beaucoup de persévérance et d’engagement personnel.
Se prononçant sur le système éducatif ivoirien, Denise Houphouët-Boigny estimé que c’est un système à améliorer et la Côte d’Ivoire a les ressources qu’il faut pour atteindre cet objectif.
Parlant d’employabilité, l’invitée de « Share an impact » a noté que la fonction publique ne peut plus embaucher tout le monde ; elle a donc invité la jeunesse à se battre davantage, en plus des diplômes, pour s’en sortir et réaliser ses rêves. Pour elle, le secteur privé doit jouer son rôle en contribuant à l’employabilité et l’Etat doit aussi accompagner les autoentrepreneurs. « Il faut vous battre pour être employable, et rentrer dans le marché du travail avec toutes les exigences que le privé demande, avec toutes les exigences que l’auto emploi demande », a-t-elle déclaré en encourageant fermement les étudiantes à bannir la tricherie et les raccourcis.
Joël Baroan, Senior Adviser chez ShARE a pour sa part tenu à rappeler que le programme vise à faire émerger sur deux ans, 200 talents féminins sélectionnés dans les meilleures universités ivoiriennes.
La présente cohorte comporte 40 étudiantes sélectionnées parmi 2400. Elles seront formées avec des modules qui leur permettront, au bout de 18 mois, d’intégrer les entreprises les plus importantes du pays.
Cyprien K.