En tournée dans le département de Kani, le 1er vice-président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) , Stéphane KIpré n'a pu animer ce vendredi 17 février 2023, son meeting dans commune de Morondo. Dans une déclaration transmise à Abidjan.net, il revient sur qu'il s'est passé.
Depuis le mercredi 15 février 2023, je suis en tournée dans la région du Worodougou à l’invitation de la coordination régionale de notre parti dans la région.
Dans le département de Séguéla où nous avons élu domicile, les activités se déroulent jusqu’à présent dans de très bonnes conditions. Les autorités administratives, coutumières et religieuses nous ont accueillis pour entendre notre message, le message du Président Laurent Gbagbo.
Cette journée de vendredi était consacrée au département de Kani où nous avions deux activités : une rencontre avec les populations à Tiesso et un meeting au foyer des jeunes de Morondô.
En dépit d’un courrier qui lui a été adressé en bonne et due forme, le maire de Morondô n’a pas jugé utile de répondre aux représentants de notre parti ; nous refusant ainsi la salle demandée. Mais en plus, des informations de plus en plus persistantes faisaient état de menaces sur nos militants et nos représentants dans le département de Kani. Les transporteurs ont été sommés de ne pas mettre de véhicules à la disposition de nos camarades afin de se rendre au meeting.
Face à ce constat et les risques énormes pour la sécurité de nos militants et les populations, nous nous sommes résolus à constater l’impossibilité de tenir le meeting de Morondô. Nous avons néanmoins maintenu notre échange avec les populations. Très tôt ce matin les menaces ont repris sur nos militants de Tiesso. Nos responsables locaux ont été empêchés de monter le matériel au lieu choisi. Nous avons donc demandé aux militants de nous attendre chez le chef de terre qui lui, avait accepté de nous recevoir pour des civilités.
Dès lors que l’autorité coutumière du village était disposée à nous écouter avec ses populations, il était de notre devoir de faire le déplacement pour porter le message du président Laurent Gbagbo, président de notre parti. Il est clair que pour nous, seuls les ennemis de la paix doivent reculer et non les messagers de la réconciliation et de la démocratie.
Cet après-midi, après avoir signifié notre indignation au secrétaire général de la préfecture de Kani, nous nous sommes rendus au domicile du chef de terre de Tiesso dont la cour était déjà envahie par des jeunes se réclamant du RHDP. Nous y avons retrouvé plusieurs de nos militants molestés et pris à partie et des dégâts matériels importants. L’agitation, les menaces physiques et les injures ne nous ont pas empêché de passer notre message malgré l’atmosphère délétère.
Tout en regrettant qu’en 2023, la manipulation de jeunes, la violence, le vandalisme et le trouble à l’ordre public savamment orchestré se perpétuent, je voudrais saluer le courage du chef de terre de Tiesso et de nos camarades de cette localité qui ont tenu bon, et fait preuve d’une ouverture d’esprit à féliciter.
Je reste cependant convaincu que le chef de l’État Alassane Ouattara n’est pas informé de tels agissements des cadres de son parti vu les actes de décrispation politique qu’il pose depuis un moment.
Je m’insurge par contre certains cadres RHDP du département de Kani visiblement réfractaires à la réconciliation nationale, à la contradiction, constituant par la même occasion, une menace pour la cohésion sociale. J’accuse le maire de Morondô d’avoir, par son attitude anti-démocratique refusé l’expression plurielle dans la localité qu’il administre et le chef du village de Tiesso qui s’est illustré de façon peu honorable en faisant annoncer dans la matinée que le meeting était annulé.
J’appelle le RHDP à se désolidariser de ces agissements d’un autre âge et j’invite le chef de l’État à interpeller ces cadres qui vont à contre-courant de la dynamique de paix et de réconciliation amorcée par nos dirigeants politiques depuis le retour, en Côte d’ivoire, du président Laurent Gbagbo. Je reste persuadé que notre pays mérite d’aller de l’avant et que la violence doit être totalement extirpée du débat politique.
Tout en réitérant ma compassion à nos militants du département de Kani, j’annone que nous continuerons de sillonner notre pays pour parler du PPA-CI et de la vision du président laurent Gbagbo.
Rendez-vous demain samedi 18 février à la place Mandêgbê de Séguéla pour le meeting de clôture de la tournée.
Stéphane KIpré
1er vice-président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI)