La ville de Grand-Bassam accueille, depuis le 16 février 2023, la 15e édition de l’atelier de mise en cohérence des agrégats macroéconomiques. Les travaux, officiellement ouverts par le Directeur Général Adjoint de l’Economie, Monsieur SANSAN Hien, s’achèvent le 20 février prochain.
L’atelier est organisé par le Ministère de l’Economie et des Finances à travers la Direction Générale de l’Economie (DGE), principalement à l’attention des cadres de l’administration publique et parapublique en charge des estimations et des prévisions macroéconomiques et des questions sectorielles spécifiques (Ministères, DGE, Trésor, Douanes, BCEAO, Impôts, Institut National de la Statistique (INS)). Il vise à analyser les évolutions conjoncturelles à fin décembre 2022 ; réviser les hypothèses d’estimation et de projection des agrégats macroéconomiques 2023-2027; analyser la cohérence des quatre comptes macroéconomiques ; rédiger le projet de mémorandum pour un nouveau Programme Economique et Financier, analyser, enfin, les risques macroéconomiques et budgétaires. De fortes de recommandations sont attendues à la fin des travaux.
Conformément à ses missions d’élaboration des prévisions macroéconomiques, de suivi et de pilotage de la politique économique et financière, le Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la DGE, organise, depuis 2016, des ateliers de mise en cohérence des agrégats macroéconomiques. Cette activité permet de réviser le cadre macroéconomique et de formuler des recommandations de politiques économiques. Sa tenue régulière a contribué au succès de l’exécution du programme économique et financier 2016-2020, permettant ainsi de consolider le cadre macroéconomique et de soutenir la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND 2016-2020).
Nouveau Programme économique et financier avec le FMI
Le rendez-vous de Grand-Bassam se tient dans un contexte où, début mars 2023, la Côte d’Ivoire devrait entamer des discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre d’un 3e Programme Economique et Financier (PEF), après ceux de 2012-2015 En ouvrant les travaux, le Directeur Général Adjoint de l’Economie a invité les participants, une cinquantaine, à mettre à la disposition des autorités, à la fin des travaux, des documents de qualité pour mener à bien les négociations avec le FMI. Vu l’importance de ces futures discussions pour la Côte d’Ivoire, Monsieur Klotioloma SILUE, Directeur des Prévisions, des Politiques et des Statistiques Economiques à la DGE a rappelé le caractère « exceptionnel » de l’atelier de Grand-Bassam.
De 2016-2020, le 2e PEF a permis, entre autres résultats, de contribuer à élargir l’assiette fiscale et moderniser les administrations fiscale et douanière ; de renforcer le climat des affaires et développer le secteur privé ; de renforcer la gestion des finances publiques, d’améliorer la compétitivité et la productivité du secteur privé par le renforcement du réseau d’infrastructures économiques, la construction de nouvelles zones industrielles, et la modernisation du secteur des PME. Il a également contribué à l’assainissement et au développement du secteur financier à travers la restructuration des banques publiques, l’assainissement du secteur de la microfinance, et la promotion de l’inclusion financière ; sans oublier le renforcement de l’appareil statistique national.
En intervenant le 10 février dernier, à Abidjan, dans le cadre de la formation de la 22e promotion des auditeurs du master professionnel en Gestion des Politiques économiques (GPE) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) , le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Adama COULIBALY, avait été invité à animer, à Cocody, une conférence sur le thème : « Les programmes économiques et financiers avec le Fonds monétaire international contribuent-ils à une gestion efficace de la politique économique et financière du Gouvernement : cas de la Côte d’Ivoire ? ». A l’occasion, le représentant du Gouvernement avait révélé les bons points de l’économie ivoirienne. Sa croissance économique a été soutenue avec un taux moyen de 8,1% sur 2012-2019, l’inflation a été maîtrisée en dessous de la norme communautaire de 3%, à l’exception de 2021 et 2022 où le taux s’est affiché respectivement à 4,2% et 5,2% en raison de l’environnement économique mondial défavorable. Le déficit budgétaire a été contenu en dessous de la norme communautaire de 3% à l’exception des années liées à la Covid-19 et la dette publique demeurée viable avec un risque de surendettement modéré.
Rk