La Confédération des acteurs de la filière Bétail-viande et lait en Côte d'Ivoire (CAFIBELCI), créée par l'Union de deux Fédérations de sociétés coopératives à savoir, l'UNASCEBCI des éleveurs et l'UNABACI des bouchers et assimilés, était face à la presse, le samedi 25 février 2023 à leur siège sis à Cocody Angré. Et ce, pour dénoncer les difficultés rencontrées sur le terrain par cette jeune structure.
En effet, dans sa vison de contribuer à la mise en œuvre de la politique d'autosuffisance en protéines animales du pays et de mieux organiser le secteur, la CAFIBELCI selon le président du Conseil d’administration de cette structure, le général Gaoussou Soumahoro « est freinée par la tutelle, parce que le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) se comporte en véritable adversaire contre les actions que nous menons sur le terrain.
Cela se traduit par des refus de prendre part à nos activités de mise en place des structures sans aucune raison, le refus des Directions départementales et régionales de traiter les dossiers des organisations émanant de la Confédération, les différentes Directions du ministère font de la rétention des informations pouvant nous permettre d'assurer un bon encadrement de nos acteurs et enfin la Direction des organisations professionnelles et appui au financement (DOPAF) et les Directions régionales du MIRAH font monnayer leurs services sans aucune traçabilité », a dénoncé, le général 2S Soumahoro Gaoussou. Profitant de l’occasion, le conférencier a attiré l'attention des pouvoirs publics sur les dangers que constitue la non organisation de la filière dans l'état actuel (insécurité alimentaire, insécurité des biens et des personnes).
Selon lui, la filière, organisée constitue un potentiel instrument de développement du secteur du bétail en Côte d'lvoire et permettra à une baisse du prix du kg de viande. « Nous allons nous mettre en réseau et dans quelques jours, vous allez constater quelques améliorations sur le marché.
La viande sera accessible et saine », a révélé le PCA.
Le général 2S Soumahoro Gaoussou appelle à un accompagnement de l'Etat pour la modernisation de cette activité. « Nous attendons de la DOPAF qu'elle joue son rôle et ne soit pas partisane.
On lui demande d'encadrer les organisations professionnelles et de les accompagner. Il ne s'agit pas de faire le choix en fonction des individus, car l'administration se doit d'être impersonnelle », a-t-il martelé. Et d’ajouter: « Nous n'allons plus nous taire. Mon souhait est que le ministre jette un coup d'œil bienveillant à la DOPAF. Parce que cette structure rame à contre courant des intérêts des acteurs du secteur », a insisté le général Soumahoro Gaoussou.
Il a dit avoir échangé avec le ministre Sidi Tiémoko sur les griefs reprochés au ministère, et dit espérer avoir été entendu de sorte que les choses aillent pour le mieux.
JEAN PRISCA