Abidjan - Des représentants du Gouvernement et des communes du District autonome d’Abidjan se forment à la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques, lors d’un séminaire lundi 27 mars 2023 à Abidjan-Cocody, en présence du directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Parfait Kouadio.
Ce séminaire, qui s’achèvera mardi, s’inscrit dans le cadre d’un projet intitulé, "Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels".
Il est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) avec la collaboration du Gouvernement à travers le ministère de l’Environnement et du Développement durable.
L’objectif de ce projet est d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenus dans des véhicules en fin de vie (VFV) et du brûlage à ciel ouvert des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
Selon le coordonnateur national du projet, Pr Bedi Gustave, le POP qui a une durée d’existence d’environ 50 ans se trouve dans les plastiques logés dans des équipements industriels comme les postes téléviseurs, les ordinateurs et téléphones portables afin d’éviter leurs explosions en cas d’incendie.
« Ce projet vient pour enlever ces équipements industriels qui sont dans les rues, dans nos communes, dans nos maisons et qui contiennent ce POP. Nous devons informer la population de la dangerosité de ce polluant », a-t-il fait savoir, rappelant qu’il s’agit d’équipements fabriqués avant 2004.
Le projet prévoit les techniques d’extraction du cuivre des câbles électriques sans les brûler ainsi que de l’or sur les plaquettes des ordinateurs, téléphones portables et postes téléviseurs sans se contaminer.
« Les plastiques qui ne contiennent pas les POP seront recyclés pour former des palettes, des chaises pour les jardins publics dans les communes car, les déchets plastiques ont une durée de vie et cela rapporte une plus-value », a-t-il indiqué.
Plusieurs présentations meubleront cette formation notamment, « Caractéristiques des plastiques et de leurs déchets », « problématiques de santé et d’environnement », « Aspects sociaux et règlementaires de la gestion des déchets plastiques », « Bonnes pratiques pour la gestion écologiquement rationnelle des plastiques ».
De 1970 à 2018, près de 140 mille tonnes de déchets plastiques accumulées issues des VFV et des déchets d’équipements électriques électroniques ont été produits en Côte d’Ivoire. La plus grande partie de ces déchets finit dans les décharges des communautés à faibles revenus, polluant l’air, la terre et les eaux.
zaar/fmo