Nommée, le 23 mars 2023, Dr Titi Palé, présidente du Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires, décline les perspectives du RFPMP.
Vous avez récemment été nommée présidente du Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires de Côte d’Ivoire (RFPMP). Quel est votre sentiment au début de cette mandature ?
Comme vous l’avez si bien noté, je suis à la tête du RFPMP depuis le 23 mars 2023. Je souhaite de prime à bord remercier les directeurs généraux des Ports autonomes d’Abidjan et de San Pedro, respectivement messieurs Hien Yacouba Sié et Hilaire Lamizana, qui nous ont rassurées de leur soutien et de leur accompagnement en vue de promouvoir le Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires section Côte d’Ivoire. Mes remerciements vont également à l’endroit de toutes ces femmes du secteur maritime et portuaire qui ont bien voulu approuver ma nomination au poste de présidente. Je tiens à saluer tout particulièrement Mme GUIHARD KOIDIO Florentine, la présidente sortante, pour toutes ses actions en faveur de notre réseau depuis 2010. J’invite les femmes du secteur maritime et portuaire à se mobiliser pour que toutes ensemble, nous arrivions à repositionner durablement nos ports ivoiriens sur le plan international tout en incitant à une représentativité des femmes à de hauts postes de responsabilité dans le secteur maritime.
Quelles sont les missions du RFPMP ?
Le Réseau des femmes professionnelles maritimes et portuaires a pour mission première de promouvoir la condition professionnelle des femmes qui évoluent dans le secteur maritime et portuaire, de mettre à disposition toutes les compétences pour valoriser le travail de la femme. Le réseau, avec le soutien de l’Organisation maritime internationale (OMI), milite pour la promotion du genre en milieu maritime et portuaire.
La journée du 18 mai représente la Journée internationale des femmes du secteur maritime. En tant que nouvelle présidente de ce réseau en Côte d’Ivoire, quelle sera l’innovation pour l’édition 2023 ?
Cette Journée a pour objet de célébrer la place des femmes dans le secteur maritime afin de promouvoir de façon continue le recrutement, le maintien en service et l’emploi durable des femmes dans ce secteur. Elle vise également à donner davantage de visibilité aux femmes du secteur, à renforcer l’engagement de l’Organisation maritime internationale (OMI) dans son objectif d’atteindre l’égalité des sexes.
L’édition 2023, 2ème édition internationale depuis sa création en 2021 par l’OMI, sera placée sous le thème : « Mobiliser les réseaux en faveur de l’égalité femmes-hommes ». Ce sera l’occasion, pour nous, d’organiser une conférence sur la digitalisation. Vous savez, nous voulons demeurer dans la dynamique de la Journée internationale des droits de la Femme. Il y aura donc de nombreux panels sur les thèmes abondant dans le sens de la digitalisation et de l’environnement afin de sensibiliser au mieux les membres du réseau.
Quelles sont vos perspectives à court, moyen et long termes pour mettre en lumière les femmes ivoiriennes qui contribuent au rayonnement du secteur maritime ?
Cette nouvelle responsabilité est, pour moi, un challenge. Il faut dire que depuis la mise en place de notre réseau en 2008, il n’est pas très vulgarisé. À court terme, il sera donc de notre ressort d’en faire un large écho, de susciter de nouvelles adhésions. Car ensemble et plus nombreuses, nous sommes plus fortes. Il s’agira donc de le redynamiser davantage.
À moyen terme, nous allons renforcer les capacités de nos membres au travers des formations, des immersions et si possibles des voyages d’études. Nous allons renforcer les capacités des membres, promouvoir les échanges d’informations et d’expériences entre les membres en vue d’accroître les performances de nos ports.
À long terme, il s’agira de créer un vivier d’expertes et de formatrices au niveau international et d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances de décisions.
Entretien réalisé par JEAN PRISCA
