Les enseignants de la Direction régionale de l'Education nationale et de l'alphabétisation(DRENA) d'Aboisso ne sont pas du tout contents, à l'instar de leurs collègues des autres DRENA du pays. Et pour cause, le report aux calendes grecques du paiement des indemnités liées aux examens du BEPC et du Baccalauréat session 2022.
Ce mécontentement a pris une sérieuse allure, hier lundi, jour de reprise des cours après les congés de Pâques. D'Aboisso à Tiapoum en passant par Adiaké et Maféré, les enseignants, avec les responsables syndicaux en avant, ont suspendu les cours pour protester contre cette situation, qu'ils jugent inacceptable. « C'est vraiment regrettable de constater ce retard dans le paiement de ces indemnités, dans la mesure où, les candidats ont déjà contribué à la mise en place des fonds à travers les différents droits d'examens, avant même de participer aux épreuves. Le paiement devrait en principe être automatique. De juillet 2022 à avril 2023, cela fait bien 9 mois, qu'on attend », ont soutenu les enseignants. Cette autre montée de tension dans le milieu scolaire pourrait, si l'on n'y prend garde, perturber les examens de 2023, dont les épreuves physiques devraient débuter ce mardi 25 avril, à en croire les enseignants de la DRENA d'Aboisso. « Comment participer aux épreuves physiques pour les examens 2023, si les indemnités de l'année dernière ne sont pas payées ? Les candidats risquent de se retrouver sans examinateurs si le paiement de nos indemnités n'est pas effectif »,ont-ils menacé.
Vivement qu'une solution rapide soit trouvée afin de sauver cette année scolaire 2022-2023, qui a le mérite de s'être déroulée dans la quiétude.
FRANCK DESTINÉE