Soixante pour cent de femmes en Côte d’Ivoire se décapent la peau, a confié le coordonnateur national du programme de prévention contre les maladies liées à la dépigmentation artificielle de l’ONG « Christ en mouvement section Côte d’Ivoire (CEM-CI), Dr Doh Marcellin.
« Six femmes sur dix en Côte d’Ivoire ne sont plus authentiques, elles sont artificialisées », a déploré Dr Doh en campagne de sensibilisation initiée par l’ONG Christ en mouvement à Abengourou sur les dangers de la dépigmentation autour du thème, « ma peau, ma vie ».
Il a déploré la tendance faisant croire qu’être clair, c’est être belle. Il a prévenu que ceux ou celles qui s’adonnent à la pratique de la dépigmentation par injection, par l’application des produits sur la peau, ou par la prise de comprimés se retrouvent avec une peau écorchée et fragilisée à la merci des différentes pathologies telles que l’insuffisance rénale, le cancer, et l’infertilité.
« Il y a les conséquences de l’altération de structures, c’est ce qui laisse un désordre peu esthétique sur le corps de la personne, et les conséquences du métabolisme de fonction qui apporte atteinte à la vie du sujet », a informé le conseiller en dermatologie lors de sa rencontre avec les enseignantes du groupe scolaire Plateau d’Abengourou.
Le spécialiste de la santé de la peau a encouragé les femmes à rester naturelles pour conserver leur corps et leur santé.
Selon le coordonnateur national du programme de prévention contre les maladies liées à la dépigmentation artificielle de l’ONG CEM-CI, la Côte d’Ivoire occupe en Afrique noire, le troisième rang en termes de dépigmentation.
Un décret pris en 2015 interdit la dépigmentation et particulièrement les produits qui contiennent du mercure et ses dérivés, la vitamine A, et l’hydroquinone au-delà de 2 % et les corticoïdes.
Après la ville de Divo, la campagne de l’ONG CEM-CI contre la dépigmentation artificielle a démarré mercredi à Abengourou et se poursuit jusqu’au 02 juin à Abengourou. Elle est menée en partenariat avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, et le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.
(AIP)