Dans son rapport annuel 2022 publié mardi 27 juin 2023, la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) met l’accent sur les mesures de prévention et de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé qui ont été prises en Afrique de l'Ouest, précisément en Côte d’Ivoire et au Ghana, au regard de ses nouvelles orientations contenues dans la stratégie 2021-2026.
Le rapport présente aussi les approches novatrices et résilientes mises en œuvre dans les communautés cacaoyères de ces deux pays, rapporte un communiqué transmis à l'AIP.
En 2022, ICI a franchi une étape importante dans l’atteinte de l’objectif final de 100% de couverture par un Système de Suivi et de Remédiation du Travail des Enfants (SSRTE) ou un système analogue dans la chaine d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Ainsi, 707 925 foyers ont pu bénéficier de la mise en œuvre de cette stratégie dans les zones d’intervention de l’organisation au Ghana et en Côte d’Ivoire. De 2021 à ce jour, ce sont quasiment 118 000 foyers supplémentaires qui sont couverts par un SSRTE.
L’évolution de politiques d’ampleur internationale pour un impact direct sur le secteur agricole, dont le cacao, ont conduit à des initiatives de plaidoyer en faveur d’une solide législation européenne, avec l’appui de la Coalition du cacao, et à la mise en œuvre d’actions plus entreprenantes auprès du Groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. Ce groupe a été mis en place par le Département du Travail des Etats-Unis pour la formulation d’un nouveau cadre d’orientation des travaux futurs de tous les acteurs luttant contre le travail des enfants.
« La tâche est immense, mais nous n’avons eu de cesse d’apprendre, d’innover et de tester de nouvelles approches, afin de renforcer nos capacités et plaider en faveur d’une plus large mise en œuvre. Ce qui nous permettra de faire progresser notre travail au sein des communautés productrices de cacao », a déclaré M. Matthias Lange, Directeur exécutif de ICI.
Par ailleurs, les travaux de recherches pour mesurer l’impact des projets mis en œuvre, les rencontres de partage de connaissance au niveau national avec les membres et partenaires de l’organisation et la mise en place d’approches innovantes et résilientes susceptibles d’avoir un impact plus direct sur les communautés productrices de cacao, ont fait l’objet d’une attention particulière. S'y ajoute l’adhésion de nouveaux membres que sont Export Trading Group (ETG), CocoaSource et Starbucks.
« Nous avons toujours soutenu que le problème du travail des enfants ne peut être résolu par un seul acteur du secteur. Nous sommes donc ravis de poursuivre notre collaboration avec des organisations de la société civile, l’industrie cacaoyère et chocolatière, ainsi que de nombreux acteurs des pouvoirs publics nationaux et internationaux pour, ensemble, relever ce défi », a ajouté M. Lange.
ICI espère que les mesures prises collectivement, dans le but de réduire le travail des enfants et de renforcer la protection des enfants et les droits humains dans les zones de production cacaoyère, permettront d’avoir un impact important et plus étendu dans le secteur de la cacaoculture, en particulier, et dans le secteur agricole dans son ensemble, en Côte d’Ivoire et au Ghana.
(AIP)
cmas