La juridiction du Pôle pénal économique et financier (PPEF) en Côte d’Ivoire a affirmé, ce jeudi 6 juillet 2023, à Abidjan que depuis sa mise en place en 2020 jusqu’à ce jour, elle a reçu et traité 683 dossiers d’infractions économiques, au cours d’une journée portes ouvertes.
D’octobre 2020 à ce jour, plusieurs dossiers ont été reçus et traités par le pôle pénal économique et financier.
Ce sont au total 683 dossiers dont 18 joints répartis comme suit : 356 dossiers clôturés ou jugés et 309 restants à instruire, ont fait savoir les membres de cette juridiction, conduite par Mme Blanche Essoh Yanny, magistrate hors hiérarchie.
Dans le cadre de ses actions judiciaires, plusieurs confiscations ont été faites. Il s’agit de 66 immeubles bâtis, 62 terrains nus, 44 véhicules de luxe, un navire, 43 bijoux et montres de valeur, huit pirogues et six sociétés, révèle le PPEF dans un exercice de bilan après environ trois année d’existence.
Le garde des sceaux, le ministre ivoirien de la justice et des droits de l’homme, Sansan Kambilé, patron de la cérémonie, prenant la parole, a remercié les partenaires techniques et financiers internationaux, notamment la GIZ, le Qatar, l’ONUDC, Expertise France et les Etats-Unis, qui n’ont eu de cesse d’accompagner la Côte d’Ivoire depuis la mise en place de ce pôle.
‘’La création de cette juridiction répond à l’ambition de la Côte d’Ivoire de mener une lutte implacable contre la criminalité économique et financière’’, a déclaré le garde des sceaux ivoirien, qui s’est réjoui des missions réalisées par le pôle, tout en assurant le soutien constant du gouvernement à cette juridiction.
Le pôle pénal économique et financier est une juridiction spécialisée de première instance composée de magistrats engagés dans la lutte contre la criminalité économique et financière. Il comprend un siège, un parquet, un greffe et des services administratifs, selon la présidente de cette juridiction, Mme Blanche Essoh Yanny.
Le PPEF est engagé contre les infractions économiques telles que le blanchissement de capitaux, le financement du terrorisme, la corruption et les infractions assimilées et en matière de change, les infractions en matière de marchés financiers, de banques et d’institutions financières.
Le pôle combat également le financement et la prolifération des armes de destruction massive, les infractions économiques et financières commises par le biais d’un système d’information et de communication et la criminalité environnementale.
DNG