Touba (région du Bafing), le 19 juillet 2023 - Les jeunes bénéficiaires de la phase pilote du projet soja dans les régions du Bafing (Touba) et du Kabadougou (Odienné) sont heureux d'accueillir, à nouveau, ce programme.
Ils ont marqué leur entière adhésion au projet soja en raison de son impact positif sur la vie des producteurs.
C’est le cas de Sangaré Issa, président des jeunes producteurs de soja du Kabadougou, pour qui « le projet soja est l’avenir des jeunes ».
L’installation de jeunes agriculteurs modernes dans le cadre de la mise en œuvre du projet est, selon lui, à encourager en ce sens que le soja est une filière agricole porteuse contribuant, ainsi, à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Pour Dame Soumahoro Maflani, productrice de soja à Odienné, cette filière lui a permis de « prendre en charge sa famille et d’aider son époux à nourrir, soigner et éduquer leurs enfants ».
Quant à Sylla Ibrahim, âgé de 21 ans résidant à Odienné, il s’est engagé dans la filière afin d’avoir une autonomie financière. « Je vais travailler davantage de sorte à « augmenter la production avec l’objectif d’alimenter l’industrie locale et la sous-région », a-t-il dit.
Diabaté Yahaya, ancien paysan, a pour sa part, invité les jeunes à s’approprier du projet soja afin de consolider sa mise en œuvre dans les régions du Bafing et du Kabadougou. A l’en croire, le projet soja a changé sa vie. « Grâce à l’argent de mes récoltes, j’ai pu économiser pour construire ma maison, m’acheter une moto et envoyer mes enfants étudier dans des écoles prestigieuses », a-t-il confié.
La relance du projet est le fruit d’une politique offensive de l’État visant à créer « une économie agricole intégrée génératrice de revenus équitablement partagés ».
Sa mise en œuvre intégrera le renforcement de l’acquisition des machines, particulièrement des moissonneuses batteuses.
« La renaissance du projet soja est une aubaine pour les jeunes. Cette filière permettra d’améliorer la qualité de vie des populations, réduire l’exode rural et le taux de chômage », indique Ibrahima Touré, ingénieur.
« Nous saluons le gouvernement qui met en place une politique ambitieuse pour absorber de plus en plus de jeunes afin de donner une plus-value à la filière », indique Prisca Kouassi, technicienne agricole à Touba.
Relancé en 2019, le projet, dans sa nouvelle phase, prévoit la réhabilitation de toutes les fermes semencières, des pistes menant aux parcelles, la construction d’infrastructures de conservation, la construction d’une usine de transformation de soja à Touba, qui créera au moins 15 000 emplois directs, surtout pour les jeunes et les femmes.