Les femmes ont été invitées le 11 juillet 2023, par la coordonnatrice du secrétariat permanent du Comité de suivi pour la prise en compte du genre dans le processus électoral en Côte d’Ivoire (CSPGPE-CI), Yoli-Bi Koné Marguerite, à une participation massive et effective, dans le processus électoral entamé pour les élections municipales et régionales du 2 septembre 2023 prochain.
Au cours d’une conférence de presse, le CSGPE a fait le bilan de sa tournée de sensibilisation sur les enjeux et les défis de la loi n°2019-870 du 14 octobre 2019 sur le quota minimum de 30% de représentation de femmes dans les assemblées élues effectuée dans quatre localités de la Côte d’Ivoire, notamment à Bouaké (centre), Boundiali (nord), Tengrela (nord) et Odienné (nord).
L’objectif de cette campagne, soutenue par ONU-femmes était de présenter la loi sur le quota de 30% minimum des femmes dans les assemblées électives et de sensibiliser les principales parties prenantes, les femmes, les jeunes et les partis politiques.
« Au regard de la ratification de la Côte d’Ivoire à tous les textes internationaux, ainsi que la loi N° 2019-870 du 14 octobre 2019 relative au quota minima des 30%, les femmes doivent donner de la voix dans le processus électoral en cours », a-t-elle indiqué.
A l’en croire, la majorité des participantes dans toutes localités refusent de s’engager en politique pour diverses raisons. Conformément à son rôle de veille et de sensibilisation, le CSGPE veut donc exhorter ces acteurs de la société à contribuer à l’édification de la nation
Selon des prévisions de statistiques annoncées par le Secrétariat permanent dudit Comité de suivi, pour les régionales, le FPI compte 6 candidatures féminines sur 30, soit 20%, le PDCI 2 candidatures sur 27, soit 7,40%, le PPACI 1 sur 22, soit 4,54% et le RHDP 1 candidature sur 31 soit 3,22%
En ce qui concerne les municipales, le RHDP a 22 candidatures sur 201 soit 10,94%, suivi du PPACI avec 14 sur 129, soit 10,85%, du PDCI qui compte 15 candidatures sur 163 possibles soit 9,20% et du FPI avec 11 sur 194 pour 5,67%.
« En conséquence le CSGPE a produit en mai 2023, un communiqué de presse pour dénoncer le non-respect du quota d’au moins 30% de femmes sur les têtes de listes de candidatures rendus publics par les partis politiques en vue des élections régionales et municipales de septembre 2023 » a dénoncé la coordonnatrice.
Par ailleurs, le comité se propose d’étendre la tournée de sensibilisation à toutes les localités de la Côte d’Ivoire, avec notamment des formations en renforcement de capacité en leadership des femmes et des jeunes filles.
Aussi elle compte proposer un autre système électoral pour les législatives aux regards d’autres pays comme le Sénégal, proposer d’autres stratégies pour améliorer la participation des femmes dans les assemblées élues : système de sièges réservés, quota sur le résultat etc. et continuer à communiquer périodiquement sur la situation des personnes à besoins spécifiques (femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap etc.) dans le processus électoral.
Des études ont démontré que plus les femmes sont autonomes, elles contribuent davantage au développement social et économique du pays.
Aussi, l’article 4 du projet de loi précise que tout parti politique ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates, lors d’un des scrutins précités bénéficiera d’un financement public supplémentaire.
Nk
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