Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a dressé samedi dernier, le bilan de la sixième édition du Salon Salon international de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) qui s’est tenu du 29 septembre au 8 octobre 2023 au Parc des Expositions d’Abidjan autour du thème: ‘’ L’Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ?’’.
Selon le ministre Sidi Touré , cette édition du SARA avait pour objectif de mettre en avant l’agriculture post-crise, les mécanismes de résilience et d’adapter la vision de la Côte d’Ivoire à l’agriculture du futur.
Par ailleurs, il a indiqué que l’accent a également été mis sur la jeunesse, les encourageant à embrasser davantage le secteur agricole en cette année 2023 qui leur est spécialement dédiée.
Poursuivant, le ministre en charge des ressources animales et halieutiques a exposé la synthèse des conclusions et les principales recommandations issues des débats qui ont eu lieu.
Au titre des productions végétales, le document soutient que le Programme National d’Investissement Agricole de deuxième génération (PNIA 2), en cours depuis 2018 et s’étendant jusqu’en 2025, a joué un rôle crucial dans la résilience de l’agriculture ivoirienne face aux chocs récents.
‘’ Des mesures et initiatives ont été prises pour accroître les productions, améliorer la sécurité foncière, relever le niveau de transformation des produits agricoles, renforcer le revenu des différents acteurs, promouvoir la structuration des organisations professionnelles agricoles afin de garantir la compétitivité et la durabilité de l’agriculture, assurer la sécurité alimentaire des populations, tout en créant des richesses équitablement partagées’’ a expliqué le ministre Sidi Touré.
Au titre des ressources animales et halieutiques, M. Touré a fait savoir que les GAP de production et les difficultés à couvrir les besoins nationaux à partir de la production locale, engendrent des importations massives de produits animaux et halieutiques.
En outre, il a soutenu que pour permettre à la Côte d’Ivoire de se rapprocher de son objectif de souveraineté alimentaire avec une couverture de plus de 65 % des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre 26,7% en 2019, le pays doit nécessairement réaliser des investissements subséquents.
Au titre de ces investissements, M. Touré a cité entre autres, la mise en place d’unités de production aquacoles (alevins et poissons marchands), la mise en place d’unités de production de produits d’élevage de ruminants à travers des Partenariats Publics Privés sur les ranches et stations, la transformation et la distribution sont des secteurs d’opportunité et la mise en place d’unités de production de volailles (poussins d’un jour et œufs).
‘’ La production aquacole nationale est évaluée à environ 5.000 tonnes, l’objectif de production affiché est de 150 000 tonnes à l’horizon 2026, soit 225 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, soit 343, 44 millions d’euros. L’atteinte de cet objectif est assujettie à la fourniture et la satisfaction des besoins en intrants… L’objectif de production de viande affiché à l’horizon 2026 est de 42219 tonnes de viande bovine, 25 000 tonnes de viande ovine, 25 000 tonnes de viande de porcs et 68 000 tonnes de lait correspondant à un chiffre d’affaires cumulé de 268, 21 milliards de FCFA, soit 409,39 millions d’euros’’, a souligné le ministre.
Quant au titre du secteur des eaux, des forêts et de l'environnement, M.Touré a expliqué que la Côte d’Ivoire est résolue à sauvegarder ses forêts et à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
‘’ Nous renforcerons également la protection des massifs forestiers existants et mobiliserons des ressources nécessaires à la réhabilitation des forêts et des terres dégradées afin d’atteindre un taux de couverture forestière d’au moins 20% du territoire national. Les jours à venir, nous prévoyons un renforcement de la sensibilisation de la population, le renforcement de la participation des communautés locales à la gestion des ressources naturelles et l’accélération de la mobilisation des ressources financières auprès des partenaires au développement’’, a promis le ministre.
L.Barro