Abidjan (AIP)- Le Forum des ONG et associations d'aide à l'enfance en difficulté a mobilisé, jeudi 09 novembre 2023 à Abidjan, les acteurs de la société civile pour l’élaboration d’un rapport alternatif conjoint de l’Examen périodique universel (EPU) 2024.
La rencontre, tenue au siège du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à Cocody, a enregistré la participation de 22 organisations de la société civile, une institution indépendante et des organisations internationales.
Selon la secrétaire exécutive Monguiro Louise, le Forum des ONG prévoit également des consultations dans les régions du Gontougo (Nord-Est), du Tonpki (Ouest), de San-Pedro (Sud-Ouest) et du Poro (Nord), pour une large vue sur la situation des droits et de la protection de l’enfant en Côte d’Ivoire en 2023.
En terme de protection de l'enfant en Côte d'Ivoire, plusieurs défis subsistent malgré les efforts des OSC, des institutions et du gouvernement notamment, au niveau de l'éducation, la santé, la justice juvénile et la répression des violences faites aux enfants. "Nous pouvons citer par exemple au niveau de l’éducation, la faiblesse de la qualité de l’enseignement dû au surpeuplement des classes et à l’insuffisance des enseignants; conditions d’étude non alignées aux normes de l’UNESCO qui préconisent 40 élèves par enseignant dans le primaire et 25 élèves par enseignant dans le secondaire", a-t-elle ajouté.
L’EPU est un mécanisme unique au sein des Nations Unies qui vise la surveillance des droits de l’homme, créé en 2006 mais qui a commencé en 2008, respectant un cycle de quatre ans et demi.
Tous les Etats membres sont soumis à un examen par leurs pairs, c’est-à-dire les autres Etats membres plus deux Etats observateurs à savoir le Vatican et la Palestine. La Côte d’Ivoire sera examinée par 192+ 2 Etats en 2024.
Lors de l’EPU 2019, au total 247 recommandations ont été faites à la Côte d’Ivoire dont 44 se rapportent, entre autres, aux droits des enfants, entre autres, à l’éducation, la santé, l’exploitation et le travail des enfants, la protection de l’enfant, le cadre normatif et institutionnel, la justice juvénile et la violence faite aux enfants.
Le gouvernement ivoirien en a déjà mis plusieurs en œuvre dont l’élaboration de la Politique nationale de protection de l’enfant (PNPE) en 2022 ainsi que la Stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE) en cours d’élaboration, et la mise en place d’un Comité interministériel de protection de l’enfant (CIMPE), a précisé le Forum des ONG et associations d’aide à l’enfance en difficulté.
(AIP)
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