Abidjan, 12 nov 2023 (AIP)- Une soixantaine de maisons vient d’être emportée, vendredi 09 novembre 2023, à Locodjro Jérusalem, dans la commune d’Attecoubé, à Abidjan.
Le feu a déclenché aux environs de 14 h et s’est étendu jusqu’à 16 h, ravageant 62 maisons en baraque et endommageant six maisons en dur.
Selon l'adjoint au maire honoraire d'Attecoubé, Djaman Narcisse, c’est un court-circuit électrique qui est à l’origine de cet incendie, contrairement à la version des populations faisant allusion à une femme qui se serait absentée de sa cours, laissant la nourriture sur le gaz allumé.
" L'incident a entraîné des dégâts matériels, mais aucune perte en vie humaine n'a été signalée, selon le retour de les sapeurs pompiers", précise l’adjoint au maire honoraire.
« J’ai été avisé par un riverain de ce que des maisons brûlaient dans ce quartier. J’ai rapidement contacté les sapeurs pompiers qui déjà étaient sur les lieux de l’incident. Le feu qui se propageait de maison en maison faisait éclater les bouteilles de gaz », a déclaré M. Djaman, qui s’est rendu sur les lieux à la rencontre des populations.
L'incendie a été maîtrisé par trois camions citernes des sapeurs pompiers de Yopougon avec un renfort de ceux d'Adjamé, laissant les populations désemparées dans les décombres.
Après le passage des sapeurs pompiers, des habitants se sont également engagés dans des efforts nocturnes pour récupérer des objets pouvant être utilisés pour la ferraille parmi ces décombres.
Konan N’guessan Norbert, un docker au port autonome d’Abidjan a échappé de justesse aux flammes. Endormi pendant que les maisons brûlaient, il restera à jamais reconnaissant à son frère aîné qui l'a subitement réveillé de son sommeil réparateur après une garde effectuée la veille au Port.
" Je demande aux autorités de nous venir en aide. Nous avons tout perdu. C’est triste ", déclare-t-il, avec une voix contrie par la douleur.
Même son de cloche pour veuve Koni Boizo Edwige, qui avait la charge des maisons brûlées.
" Nous avons tout perdu. Vraiment que les autorités nous viennent à l’aide. Nous ne savons comment faire. Nous sommes dans le désarrois", dit-elle dans l'affliction, ainsi que la victime Touré Boubacar qui a tout perdu.
Les sapeurs pompiers ont recensé les victimes, indiquent des victimes qui souhaitent recevoir de l’aide.
Selon les dires des populations, les maisons sont louées à 15 mille francs pour la pièce et à 25 mille francs pour les deux pièces. Le terrain sur lequel les maisons disparues étaient construites appartenait à une famille Ebrié qui l'avait mis en location. Il avait un nouvel acquéreur du terrain.
Le vendredi 9 novembre, jour du drame, correspond au premier recouvrement des fonds auprès des locataires des maisons, pour le nouvel acquéreur. Les maisons portaient l'indice "A détruire", fait-on savoir.
L'adjoint au maire honoraire rassure que des mesures seront prises pour éviter de tel drame.
"Nous prendrons des dispositions pour que ce genre de maisons, construites en bois ne poussent plus dans la commune. Nous comprenons les populations qui ne vivent pas décemment. Mais mieux vaut éviter qu'il ait des morts. Nous veillerons à ce que ces maisons ne fleurissent plus", a déclaré M. Djaman.
(AIP)
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