La ville de Bouaké vibre au rythme de la deuxième édition du festival Bo Balo durant ce week-end.
Débuté vendredi 8 décembre 2023, ce ‘’Bo Balo’’, signifiant en locale Baoulé ‘’Jouons la musique’’ se poursuit ce samedi au Centre Culturel Jacques Aka, où l’événement bat son plein à travers diverses activités. Au menu de la deuxième édition de cette grande rencontre culturelle annuelle dans la capitale du Centre, la problématique des enfants Talibé, ces mômes livrés à la mendicité qui écument les rues et ruelles en milieu urbain. Organisé et animé par une équipe de bénévoles bouakéens sous la coordination de la chanteuse ivoirienne vivant en France, Ruth Tafébé, l’initiatrice, le Festival Bo Balo 2023 enregistre, cette année, la participation de l’ONG internationale, Médecins Sans Frontière (MSF). Partenaire sur l’édition 2023, MSF WaCA participe aux côtés de Ruth Tafébé et sa team à l’événement planifiés sur les deux journées par des concerts gratuits, des expositions de reportage photos sur la situation des enfants talibés, mais aussi des consultations et conseils de psychologues sur la Santé mentale, thématique qui va de pair avec la question des Talibés.
En effet, installée à Bouaké depuis 2021, MSF WaCA déroule, au profit des populations de la région du Gbêkê et ses environs, un projet sur la Santé mentale et l’épilepsie. A ce jours, elle prend en charge gratuitement des personnes vivant avec des maladies mentales et l’épilepsie dans des sites d’accueil ouverts dans les districts sanitaire de Sakassou, Botro et Béoumi. Aussi, l’Ong humanitaire a-t-elle pris la résolution de s’impliquer dans l’organisation du festival Bo Balo, une initiative culturelle qui participe de la détente et de l’équilibre mental des populations qu’elle soutient dans le cadre de ses actions en faveur des couches vulnérables.
A travers son organisation ASSO, MSF a mobilisé des bénévoles qui prennent part activement à Bo Balo 2023 à travers diverses activités dont l’accueil, l’accompagnement des festivaliers, le secours médical, etc.
Aussi, saisit-elle l’occasion de ce festival, qui rapproche des publics pour présenter les différents projets de portée sociale et humanitaire dont bénéficient gracieusement les populations ivoiriennes à ce jour. A savoir le projet de télémédecine d’Agboville, et le projet d’urgence de Ouangolodougou pour la prise en charge des réfugiés affluant dans le nord, auxquels s’ajoute celui de la Santé mentale dans le Gbêkê.
Ouvert par une conférence inaugurale sur le patrimoine culturel, jeudi soir, le Festival Bo Balo a été rythmé toute la soirée du vendredi par diverses prestations d’artistes, avec Ruth Tafébé en attraction.
Le mercure continuera de monter cet après-midi avec d’autres grands noms avec comme vedettes Smockey et Kajeem déjà présents dans la capitale du Gbêkê, la deuxième métropole de la Côte d’Ivoire.
Faut-il le souligner, le festival Bo Balo est un trait d’union entre la tradition et la modernité. Ainsi, chaque année, il met le focus sur une ethnie particulière de la Côte d’Ivoire. Pour cette édition, c’est le groupe Senoufo qui a été à l’honneur, notamment avec le balafon de Ouéréguékaha qui a charmé le public dans la soirée de vendredi.
Db