Elles sont huit jeunes filles qui vont s’affronter littéralement le samedi 16 décembre prochain sur les bords de la lagune Ebrié, à Abidjan. Ces huit jeunes filles en provenance du Bénin, du Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Tchad et le Togo sont les finalistes de l’édition 2023 du concours Miss Littérature Afrique. La finale dudit concours est prévue précisément à 14h00 à l’amphithéâtre du centre nationale des métiers scientifiques (CNMS) sis à Cocody Saint Jean.
Plusieurs grands noms, des sommités dans le monde des lettres sont annoncés à cet événement. Notamment l’ancien ministre de la Culture et de la Francophonie, actuel ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Maurice Kouakou Bandama, homme des lettres, écrivains et lui-même auteur de plusieurs œuvres de belle facture. M. Bandama, qui ne veut pas laisser passer cette occasion de magnifier les lettres, a décidé de faire le déplacement pour honorer l’événement. Il aura à ses côtés l’actuel ministre délégué au Transport du Gabon, Eric Joël Bekalé, annoncé à abidjan, mais aussi Mme Marie-Agathe Amoikon, PDG des Editions Eburnie.
Le Concours Miss Littérature Afrique est un concours littéraire qui s’adresse aux jeunes filles âgées de 18 à 24 ans des différents pays d’Afrique francophone.
En effet, alors que les concours de beauté mobilisent des foules chaque année sous nos cieux, des hommes des femmes férus d’art et de littérature ont pris l’initiative de ce concours pour promouvoir la littérature en suscitant un vif intérêt pour le livre au sein de la jeunesse féminine africaine qui constitue la relève de demain.
Le concours se déroule sur deux (2) ans et en deux phases. Une première année, la phase dite nationale se déroule à travers les pays d’Afriques francophones pour élire chaque Miss nationale et la seconde phase, celle de la Finale africaine, qui met en compétition les élues de chaque pays. Cette finale africaine qui se déroulait chaque année à Cotonou au Bénin, est abritée par la Côte d’Ivoire cette année.
Pour les initiateurs du Concours, il convient de noter la baisse du niveau de langue des élèves et étudiants de bon nombre de pays africains, qui écrivent et s’expriment de plus en plus mal en français. Aussi, cette compétition est une réponse à un véritable désamour entre le livre, qui est un instrument de perfectionnement de la langue par excellence, et la jeunesse qui a un penchant prononcé pour les réseaux sociaux. Au bout, l’émulation suscitée sera susceptible d’impacter positivement les résultats scolaires, la question de la promotion du genre et de l’éducation de la jeune fille, et par conséquent, la marche des différentes nations.
"Devant ce tableau très sombre, la jeunesse féminine est celle qui paye le plus lourd tribut. D’où l’impérieuse nécessité de trouver des palliatifs idoines, avant qu’il ne soit trop tard", estime les initiateurs dudit concours.
Db