Abidjan, le 22 février 2024 - L'Autorité nationale de la Presse (ANP) a organisé la 25ème session de l'ANP Academy, le jeudi 22 février 2024 à Abidjan. Cette session a permis aux patrons de productions d'informations numériques et aux journalistes d’être sensibilisés sur les défis et les responsabilités liés aux informations en ligne et aux commentaires des internautes.
A l’ouverture des travaux, la directrice générale de la communication et des médias du ministère de la communication, Gertrude Dammond, a souligné que l’un des leviers de la redynamisation du secteur de la presse est sa bonne appréhension des défis du numérique.
Les défis de la rapidité de l'information et la propagation des fausses nouvelles doivent, selon elle, faire appel à la vérification des informations. Mieux, les journalistes, les internautes doivent s’assurer de la fiabilité de ce qu’ils partagent au risque d’engager leurs responsabilités.
Le procureur adjoint du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Alexandre Koné, a indiqué que les commentaires renfermant les injures, les diffamations sont constitutifs d’infractions au sens de la loi.
Il a expliqué que l’auteur de l’article et le directeur de publication sont pénalement responsables mais ne font pas l’objet d’une détention. A contrario, certains délits, dont des falsifications de documents sont passibles de prison.
Au titre des sanctions pécuniaires, les auteurs des délits de presse payent des amendes de 1 à 5 millions pour diffamation ou offense au Chef de l’Etat et de 2 à 10 millions pour les injures.
Les professionnels de médias peuvent également écoper de sanctions disciplinaires données par l'ANP.
Israël Guébo, Manager des Médias, a recommandé aux professionnels des médias de déployer des stratégies pour éviter des sanctions. Il s’agit des modérations manuelles, participatives et de l’utilisation de filtres automatisés.
Konaté Doh, directeur de la presse et de l’information numérique à l’ANP a insisté sur la qualité du contenu qui fonde la crédibilité des médias. Il a invité au respect de l’éthique et de la déontologie non sans souhaiter la mise en place d’une charte pour guider les internautes.
Plusieurs personnalités, dont la directrice du CICG, Awa Dosso, le directeur de l’ISTC polytechnique, Alfred Dan Moussa, etc. ont rehaussé de leur présence cette session.
CICG