L’édition 2024 du Salon International de l'Agriculture (SIA) de Paris a été marquée par la présence remarquée de la Côte d'Ivoire, qui a organisé la Journée Ivoirienne ce jeudi 29 février.
C’est la salle 121 de l’espace 2000 du pavillon qui a accueilli la conférence inaugurale de la journée ivoirienne, une conférence interministérielle en présence du ministre d’État , ministre de l’agriculture, du développement rural et des produits vivriers Monsieur Adjoumani Kobenan Kouassi, du ministre des ressources animales et halieutiques monsieur Sidi Tiémoko Touré et du ministre des eaux et forêts Monsieur Laurent Tchagba mais également le sénateur Jean Luc Ruelle représentant le ministre français de l’agriculture.
La Côte d’Ivoire, réputé pour son agriculture, ses ressources animales et halieutiques diversifiée et son potentiel forestier, a présenté ses richesses lors de cette journée par la diffusion d’un film institutionnelle.
Il faut noter par ailleurs que la Côte d’Ivoire est le premier producteur de Cacao et de noix de cajou au monde et l’agriculture est le premier pourvoyeur d’emplois du pays.
Cette conférence a débuté par la conférence du ministère de l’agriculture prononcée par le directeur de cabinet du ministre d’état Ministre de l’agriculture, du développement rural et des produits vivriers, le Dr Coulibaly Nouhoun avec pour thème « Production vivrière et souveraineté alimentaire : défis et perspectives de développement »
Selon le Dr Coulibaly ce thème a pour but de mettre le cap sur la souveraineté alimentaire pour une meilleure cohérence d’approche entre les moyens de production et la politique publique. Pour ce faire, il a ainsi présenté aux investisseurs les bonnes performances des productions vivrières, malgré les chocs extérieurs tels que le COVID, la guerre Russo-Ukrainienne, ainsi que les productions céréalières qui sont en croissance en 2023 notamment la production du riz avec 18% de croissance par rapport à 2022, celle du maïs, 2%.
Il a également évoqué la disponibilité des productions maraîchères pendant la période de contre saison et les productions de tubercules tels que la Banane plantain, le manioc et l’igname qui sont en hausse, avec un record pour le manioc de 3,9%.
Même si le pays a progressé dans la production agricole, le Dr Coulibaly estime que des efforts restent encoure à faire, d’où l’importance de cette journée afin d’inciter les investisseurs dont l’engagement permettra de combler le gap.
La seconde intervention de cette conférence a été celle de M. Sidi Tiémoko Touré, Ministre des ressources animales et halieutiques qui s’est articulée autour du thème « le secteur des ressources animales et halieutiques en Côte d’Ivoire : opportunités d’investissement et de création de richesses ».
Le Ministre Sidi Tiémoko Touré a présenté les atouts et les potentialités, les défis majeurs, les niches d’investissement prioritaires ainsi que les outils et les mesures de facilitation et de protection des investissements du secteur.
Concernant les atouts, il a mis en exergue le réseau d’eaux de surface qui constitue 1,3% du territoire national, ce réseau étant composé de 04 grands fleuves, 1200 km² de lagunes (Ebrié, Aby, Grand Lahou et Fresco), de 36 000 ha de retenues d’eau constituées de 07 lacs hydroélectriques, plusieurs lacs hydroagricoles et agropastoraux et aussi de 100 000 ha de bas-fonds et une Zone économique Exclusive (ZEE) de 200 nautiques sur 280 avec une façade maritime de 550 km.
Les défis du secteur selon le ministre sont de couvrir les besoins de consommation par la production locale soit, 54% des besoins en viandes, 14% des besoins en lait et 16% des besoins en produits halieutiques mais également de réduire substantiellement les sorties de devise liées aux importations de produits animaux et halieutiques.
Concernant les niches d’investissement, les opportunités d’investissement s’élèvent à plus de 89 milliards FCFA, environ 1 371,78 millions d’euros principalement dans le secteur de l’élevage, la Production de Viandes (bovine, ovine, porc), la Production de volailles, la production de poissons marchands, la production d’alevins et la production d’aliments. Ces investissements visent à atteindre une couverture de plus de 65 % des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 et une réduction substantielle des importations des produits animaux et halieutiques qui occasionnent une sortie de devise de plus de 600 milliards de FCFA a estimé le ministre des ressources animales et halieutiques. Ce que désapprouve Sidi TOURE car cette somme d’argent pour être partagée entre les investisseurs ivoiriens et non nationaux. Il a donc invité les investisseurs européens, africains et surtout les ivoiriens de la diaspora à s’intéresser aux ressources animales et halieutiques et plus particulièrement à l’élevage, l’aquaculture et la pêche. Des secteurs créateurs de richesses et d’emplois.
Pour ce faire des mesures de facilitations et de protection des investisseurs ont été mise en place avec un corpus règlementaire et juridique adapté et des exonérations sur les produits, la mise en place de Centre d’Application et de Spécialisation (CAS) et de fonds de Promotions des Productions Animales et Halieutiques.
La dernière intervention de cette conférence interministérielle a été celle du ministre Laurent TChagba, ministre des eaux et forêts qui a mis l’accent sur les efforts du gouvernement et de son département à protéger les eaux et les forêts mais aussi de son ambition d’avoir un couvert forestier de 20% d’ici les prochaines années.
Une visite des stands de la Côte d’ivoire logés au pavillon 5 a été effectuée par les Ministres après la conférence.
An
