Le Conseil du café et du cacao (CCC) n’augmentera pas le prix garanti bord champs du cacao aux planteurs qui est de 1000 FCFA/Kg pour la récolte intermédiaire qui débutera en avril, font savoir des sources proches du Gouvernement et du CCC.
Selon ces sources, malgré la forte hausse actuelle des cours du cacao sur le marché mondial, les ventes de contrats d’exportation du cacao pour la saison 2023/2024 ayant été effectuées un an à l’avance, il ne sera pas possible d’augmenter le prix garanti bord champs pour la récolte intermédiaire (Avril-Septembre).
Cependant, cette hausse des cours mondiaux sera répercutée sur le prix garanti bord champs d’octobre prochain pour la saison 2024/2025. « Notre souhait est de payer le meilleur prix garanti aux planteurs de cacao, mais notre sus de vente actuelle ne permet pas de changer le prix garanti en cours de saison.
Donc nous allons reconduire le même prix de 1000 FCFA/Kg que les planteurs perçoivent pour la campagne principale », a déclaré une source au sein du CCC.
Il est à noter que le CCC et le Gouvernement ivoirien ont mis en place un système de vente anticipé qui permet de garantir un prix bord champs sur toute la campagne
en les protégeant contre la volatilité et les fluctuations du marché mondial.
Même si cette année, les cours mondiaux atteignent des sommets et que les planteurs ivoiriens n’en bénéficient pas dans l’immédiat, le prix garanti de la prochaine campagne va refléter la hausse des mondiaux actuels.
Et même si les cours mondiaux venaient à chuter, les planteurs ivoiriens ne seraient pas impactés grâce au système de vente actuel qui les protège contrairement au système de vente libéralisé.
La récolte intermédiaire qui débute en avril sera, elle aussi, en baisse mais elle sera beaucoup plus proche des moyennes de production habituelle.
Le Conseil du café et du cacao dont les équipes sont à pied d’oeuvre sur le terrain pour faire respecter le prix garanti aux planteurs, rassure aussi les acteurs du secteur que la production de cacao sera suffisante pour satisfaire tout le monde, tous ceux qui ont des contrats d’exportation. « Nous attendons une production de 500,000 tonnes pour la campagne intermédiaire et nous n’avons vendu que 300,000 tonnes. Nous avons donc une marge de 200,000 tonnes », explique un responsable du CCC. « Il y aura, du cacao pour tout le monde même si la situation est difficile avec une production nationale en baisse de 20 à 25% », a tenu à rassurer un autre responsable du Conseil.
La Côte d’Ivoire qui est aujourd’hui, premier transformateur mondial de fèves de cacao avec un volume de plus de 740,000 tonnes en 2023, va accorder la priorité de la production de la récolte intermédiaire aux usines de broyage.
Cette décision salutaire, pour ces acteurs importants de la chaîne de valeur du secteur cacao, permet aux usines de travailler sereinement et en toute confiance pour maintenir le rang et la réputation de la Côte d’Ivoire. « La situation est difficile, mais nous maintenons tous les voyants au vert et nous gardons le contrôle », soutient une autre source du Conseil café cacao.