Le ministère des ressources animales et halieutiques a "apporté des innovations" lors de la 60e édition du salon international de l’agriculture qui s'est déroulé du 24 février au 3 mars 2024 à Paris Portes de Versailles, a appris Abidjan.net dans une note consultée ce mercredi 06 mars 2024.
Réputé pour la qualité de ses ressources animales et halieutiques multiples et variées, soutient la note, la Côte d'Ivoire a su mettre en valeur ses richesses en la matière lors de cet évènement majeur.
Ainsi, le ministre des ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré accompagné de ses proches collaborateurs ont présenté un stand remarquable mettant en avant les produits phares de la Côte d'Ivoire, a révélé ladite note.
Ce sont entre autres, selon cette note, les escargots géants composés de deux genres à savoir le genre achatina et le genre archachatina qui ont été présentés faisant objet d’attraction du grand public. Aussi, le machoiron de son nom scientifique le chrysichthys nigrodigitatus également connu sous le nom de poisson ministre fut objet de présentation dans ce stand.
Cette édition a vu dans la délégation de la Côte d'Ivoire, la présence du comité d’organisation du régime franc qui a pour mission de promouvoir la transformation industrielle des produits halieutiques et leurs exportations avec pour objectif de favoriser la création d’emplois directe et indirectes, d'accroître la compétitivité et la rentabilité des industries locales, de favoriser les investissements dans le secteur de la transformation industrielle des ressources halieutiques et favoriser le transfert de la technologie et la présence de la société ivoirienne d’abattage et de charcuterie.
Le stand du ministère des ressources animales et halieutiques a également été l'occasion pour mettre en avant les opportunités d’investissement qu’offre le pays dans le domaine des ressources animales et halieutiques. Ainsi, des master class, grandes innovations de cette 60e édition du SIA ont été organisés sur les projets de développement de culture aquacole, l’élevage d’escargot géants et le port de pêche par le MIRAH.
Pour sa part, le Docteur Nezzi Nicole Directrice de l’aquaculture, a présenté le tableau général de l’aquaculture mettant en exergue la demande interne c’est-à-dire la consommation interne par habitant qui selon elle, est de « 24 kg par an avec une production nationale de 100 000 tonnes de poissons, ramené à l’échelle de la population, le gap à couvrir est d’environ 550 000 tonnes». De plus, elle a expliqué les défis de son département qui sont «de nourrir une population ivoirienne dans un contexte de croissance démographique et de forte urbanisation, de garantir la production aquacole pour l’amélioration de la productivité aquacole et enfin du renforcement des investissements privés dans le secteur pour l’amélioration du climat des affaires».
Docteur Alla Christian, coordonnateur du projet d'appui aux élevages en Développement a quant à lui présenté l’élevage d’escargots au public et aux potentiels investisseurs. Dans sa présentation, il a mis en avant les 3 espèces présentes en Côte d’Ivoire, le potentiel du pays dans l’élevage d’escargots, le potentiel du marché de l’escargot dont la demande est de 10 000 tonnes avec une production nationale de 250 tonnes. De ces dires, avec un budget d’un million un investisseur pourrait rentabiliser son investissement avec la production d’une tonne d’escargots et environ 90 litres de bave et atteindre un chiffre d'affaires de 8 millions de francs CFA. Il a rassuré de l’existence d’un cadre réglementaire mis en place pour protéger les éventuels investisseurs du secteur.
Ouattara Bamoussa, Directeur du terminal à pêche du port autonome d'Abidjan, partenaire du MIRAH, a présenté les statistiques de la production halieutique qui a été débarqué au terminal à pêche ces trois dernières années. Il a indiqué que ce sont «828 658 tonnes en 2021, 850 613 en 2022 et 802 073 en 2023 une activité en nette régression». Et d'ajouter que «concernant l’impact socio-économique la pêche fraîche a employé 1216 personnes en 2023 avec un trafic de plus de 17 959 tonnes, quant à la pêche au faux thon se sont 2029 emplois et un trafic de plus 784 115 tonnes».
Par ailleurs, il a été mentionné que le secteur présente un grand intérêt pour l’Etat de Côte d’Ivoire qui a mis en place des lois pour protéger et accompagner les investisseurs.
R-SEKONGO