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Économie Publié le mardi 23 avril 2024 | Abidjan.net

5ième Conférence mondiale du cacao à Bruxelles : le Ministre Souleymane Diarrassouba invite à intégrer les coûts de la durabilité dans la rémunération des producteurs pour une chaîne de valeur cacaoyère plus équitable

© Abidjan.net Par DR
5ième Conférence mondiale du cacao à Bruxelles
A l’ouverture des travaux de la 5ième Conférence mondiale du cacao, le lundi 22 avril 2024 à Bruxelles, le Ministre du Commerce et de l’Industrie a appelé à une mutualisation des efforts, pour une chaîne de valeur cacaoyère plus équitable, durable et prospère.

A l’ouverture des travaux de la 5ième Conférence mondiale du cacao, le lundi 22 avril 2024 à Bruxelles, le Ministre du Commerce et de l’Industrie a appelé à une mutualisation des efforts, pour une chaîne de valeur cacaoyère plus équitable, durable et prospère.


L’appel du Dr. Souleymane Diarrassouba est d’autant plus judicieux, que le cacao est important dans l’économie mondiale, eu égard au rôle vital qu’il joue en tant que produit de base de grande valeur. Il est capital pour l'économie des pays producteurs comme moteur de croissance, de création d'emplois pour les jeunes et les femmes.


« J’invite les Gouvernements, Organisations de la Société civile, Producteurs et Consommateurs à jouer leur rôle dans la construction d'une chaîne de valeur cacaoyère plus équitable, durable et prospère », a-t-il exhorté.


Poursuivant, le Ministre Souleymane Diarrassouba a notifié l’importance de l’or brun pour la Côte d’Ivoire dont il constitue l'un des piliers de son économie. En effet, il représente plus de 30% de ses exportations, près de 15% de son PIB, et emploie environ 7 000 000 de personnes. En 2022/2023, les exportations de cacao de la Côte d'Ivoire ont atteint 2 000 000 de tonnes en équivalent fèves.


Le chef de la délégation ivoirienne n’a pas manqué de rappeler le problème de la faible rétribution des producteurs qui demeure et constitue l’une des préoccupations majeures dans cet écosystème. « Sur plus de 120 milliards de dollars de chiffre d’affaires généré par l’industrie mondiale du cacao et du chocolat, les producteurs ne bénéficient que de seulement 6% », a-t-il regretté.


Car, en effet, les prix bas payés aux producteurs de fèves constituent un frein à leur capacité à investir dans des pratiques agricoles intensives et durables, telles que l'utilisation de techniques de culture respectueuses de l'environnement, l'adoption de technologies modernes et la formation continue des travailleurs agricoles. 


« Notre vision doit être celle d’un planteur au centre de la chaîne de valeur, rémunéré à hauteur de ses coûts de production et des services rendus pour la protection de l’environnement. C’est cette valeur sociétale qui doit être le principal déterminant de sa rémunération, et pas seulement les fluctuations erratiques et spéculatives des bourses des matières premières », a insisté le Ministre Souleymane Diarrassouba. 


Dans la foulée, il est revenu sur la nécessité de la transformation locale du cacao, afin de générer plus de ressources pour les pays producteurs, des revenus conséquents pour les producteurs agricoles, ainsi que des emplois pour les femmes et les jeunes. Aujourd’hui, le broyage des fèves de cacao se fait principalement en Europe avec 35% des broyages mondiaux, en Afrique avec 24%, en Asie et Océanie avec 22% et en Amérique avec 19%. 


En Côte d’Ivoire, les mesures incitatives ont permis d’accroître la capacité de broyage à plus de plus de 900 mille tonnes de fèves. De nouveaux projets d’unités industrielles de broyage de cacao sont également en cours de construction à Abidjan et à San Pedro. 


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