La conférence annuelle de l'APRA qui se tient cette année en Côte d'Ivoire est un moment phare et privilégié, qui rassemble les experts et les grands noms de l'industrie des relations publiques et de la communication en Afrique et dans le monde. Du 13 au 16 mai 2024, des participants venus de l'Afrique du Sud, de l'Ouganda, du Kenya, du Maroc, du Nigeria, de la Tanzanie mais aussi de la Côte d'Ivoire, du Togo et des autres pays francophones se réuniront à Abidjan, Côte d'Ivoire pour échanger autour du thème : « Une Afrique, Une voix, combler le fossé de communication. » Pour mieux cerner les objectifs de ces assises, l'AIP a rencontré vendredi 8 mai 2024, à Abidjan, le directeur exécutif de cette organisation, Kwamé Senou.
Monsieur le directeur exécutif de la Holding opinion and public (THOP), pourquoi le choix d'un pays francophone africain notamment la Côte d’Ivoire pour la tenue des assises annuelles de l'Association africaine des relations publiques (APRA)?
Abidjan, souvent surnommée le « Paris de l'Afrique de l'Ouest », est le cadre idéal pour cette conférence. Avec ses paysages à couper le souffle, son riche patrimoine culturel et son hospitalité chaleureuse, les délégués peuvent s'attendre à vivre une expérience inoubliable en participant aux sessions de réflexion, aux ateliers et aux opportunités de réseautage.
L’APRA (Association Africaine des Relations Publiques) est le premier réseau du continent pour les professionnels des relations publiques et de la communication. Cette année l’APRA tient son 35e rassemblement global dans la ville de Grand Bassam à quelques encablures de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Le choix de ce pays se justifie à plus d’un titre car la Côte d’Ivoire a amorcé depuis plus d’une décennie, une pente de rayonnement qui la place au cœur des nations comme l’un des pays phares du continent. Ceci se justifie par sa performance économique post Covid 19 et en dépit de l’inflation généralisée, entre autres, par une croissance économique estimée à près de 6.5% en 2023. La Côte d’Ivoire regorge de bien d’atouts qui font d’elle un pays de premier choix dans l’organisation d’évènements d’une telle envergure. Pour ne citer que ceux-là, l’on peut compter avec sa diversité culturelle très importante, sa dynamique sociale, la stabilité politique dont elle jouit dans la sous-région ouest africaine et pourquoi pas, les nombreuses infrastructures socio-économiques qui ont été développées dans le pays ces dernières années.
Ce sont autant de facteurs qui ont motivé l’option ivoirienne de cette 35e édition de l’APRA et nous espérons que cette édition portera tout aussi haut l’étendard de la Côte d’Ivoire à l’instar de la dernière Coupe d’Afrique des Nations qu’elle a abritée récemment.
Quels objectifs visiez-vous en venant à Abidjan ?
Le principal objectif est pour nous de combler le fossé de la communication en Afrique par le partage des connaissances et l'autonomisation de l'industrie.
Ensuite, il s’agit de développer des systèmes industriels qui aideront à maintenir le niveau de l'industrie, tout en l'améliorant. Nous souhaitons en outre présenter des outils innovants qui contribueront à la croissance du secteur sur le continent. Et enfin, cette conférence devra être une occasion unique pour un échange culturel enrichissant entre tous les participants et surtout pour nos invités, une opportunité d’explorer la culture ivoirienne.
Quelles sont les grandes thématiques qui seront développées au cours de ces assises ?
Le thème central de cette conférence est : « Une Afrique, une voix : combler le fossé de la communication en Afrique ».« Une Afrique, une voix ». Même dans le choix des mots, « Une voix » transcende d’ores et déjà les barrières linguistiques.
L'un des points forts de la conférence est un atelier intensif axé sur un sujet d'avant-garde, « Les relations publiques alimentées par l'IA : Amplifier la voix unifiée de l'Afrique ». Cet atelier se penchera sur le potentiel de transformation de l'intelligence artificielle dans le domaine des relations publiques, et fournira aux participants des informations précieuses sur la manière d'exploiter les dernières avancées technologiques pour améliorer les efforts de communication de l'Afrique. Il y aura également une enquête annuelle présentée par Reputation Matters qui est coparrainée par l'APRA et l’Association mondiale des relations publiques et de la communication (PRCA).
D'autres thèmes seront abordés, tels que l'inclusion numérique et l'accessibilité des contenus de relations publiques, la sensibilité culturelle dans la gestion de crise, la promotion des relations publiques inclusives, et bien d'autres encore.
Pensez-vous que les Relations publiques sont mieux connues dans les secteurs d'activités publiques que privées en Afrique ?
Les Relations publiques (RP) varient entre les secteurs public et privé en Afrique. Les entreprises privées les utilisent souvent pour améliorer leur image et s'engager avec les parties prenantes. Les gouvernements africains adoptent également des stratégies de communication interactives pour instaurer la confiance, notamment en utilisant les médias sociaux pour atteindre les jeunes.
Quelles sont vos stratégies pour un meilleur positionnement de cet outil de communication des structures publiques, privées et parapubliques en Afrique ?
Nous croyons que plusieurs stratégies sont essentielles. Nous retiendrons principalement la transparence, l'engagement, les pratiques éthiques, l'implication des influenceurs, la pertinence culturelle, le suivi régulier, le renforcement des capacités et la planification de la communication de crise.
(AIP)