Le gouvernement a fixé, le 23 février 2022, le prix de la poche de sang à 3 000 FCFA dans tous les établissements sanitaires du pays. Cette mesure vise à lutter contre la surenchère des produits sanguins et à rendre ce précieux liquide accessible à tous.
Au CHR de Korhogo, Kanigué Soro se dit soulagé. Il n'a déboursé que 3 000 FCFA pour avoir une poche de sang.
« Mon neveu est hospitalisé ici depuis trois jours. Il souffre d’anémie. Heureusement que le prix des poches de sang est accessible », confie-t-il.
Au CHR de San Pedro, Léonie Konan, atteinte de la drépanocytose, se réjouit de ne plus devoir se ruiner pour acheter des poches de sang.
« Je déboursais 25 000 FCFA il y a quelques années pour une poche de sang. Aujourd’hui, je ne m’inquiète plus. Le prix de la poche me convient », dit-elle.
Nous avons rencontré Salif Ouédraogo, au CHR de Méagui, au chevet de son épouse malade. Cette dernière a été évacuée au centre de santé dans un état critique. La disponibilité des produits sanguins a permis de la stabiliser.
« D’hier à aujourd’hui, j’ai acheté quatre poches de sang. Ma femme va mieux ce matin grâce à la transfusion sanguine », explique-t-il, soulagé.
En 2023, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), a produit 234 011 poches de sang, soit 94% de la couverture des besoins nationaux en produits sanguins.
Pour assurer la disponibilité du sang, le gouvernement a doté le CNTS d'un budget additionnel et de matériels de qualité.
Notons que le 8 mai dernier, à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly a annoncé que des campagnes de don de sang seront organisées dans les ministères et institutions de la République. L’objectif est de sensibiliser au don de sang et de favoriser l’autosuffisance en produits sanguins en Côte d’Ivoire.