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Société Publié le mardi 25 juin 2024 | AIP

L’adoption de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire va accélérer l’amélioration de la gouvernance (Secrétaire CNFC)

Abidjan (AIP)- L’adoption de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) est un coup d’accélérateur dans l’amélioration de la gouvernance des frontières en Côte d’ivoire, a assuré le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, dans un communiqué transmis dimanche 23 juin 2024 à l’AIP.


M. Konaté a expliqué que la mise en œuvre du PNGIF-CI permettra d’adresser efficacement plusieurs problèmes liés à la gestion des frontières. Il s’agit, de la non matérialisation de la grande majorité des frontières ivoiriennes, ce qui est à la base de la récurrence des conflits communautaires liés au foncier et à la gestion des ressources naturelles partagées.


Il s’agit aussi des actes d’occupation illégale du territoire ivoirien, de la faiblesse du cadre institutionnel et juridique en matière de supervision et de la coordination des actions de l’État aux frontières, de la migration incontrôlée en raison de la forte porosité des frontières, de l’extrême vulnérabilité et fragilité des populations vivant dans les espaces frontaliers du fait du déficit d’infrastructures socio-économiques de base.


Le document permettra aussi d’adresser la question de la criminalité transfrontalière, de l’insécurité frontalière et transfrontalière, de la dégradation de l’environnement, des freins à la mobilité des personnes et des biens du fait du non-respect des textes sur la libre circulation des personnes et des biens et la facilitation du commerce.


Il adressera également la faiblesse de l’offre d’infrastructures et de services sociaux de base, l’électricité et à la téléphonie mobile, l’insuffisance d’écoles et de centres de santé, la pénibilité de la mobilité du fait des routes impraticables, l’insuffisance des postes de sécurité, le sentiment d’abandon des populations frontalières par l’administration centrale qui pourrait servir de prétexte à faire de certaines zones frontalières des terreaux fertiles à la radicalisation et à l’implantation des Entrepreneurs de violence (EV) et au recrutement de personnes par les Groupes armées terroristes (GAT).


La note fait remarquer que, avant la mise en œuvre de cette politique, le secrétariat exécutif de la CNFCI prévoit d’entamer les semaines à venir, une campagne de sa vulgarisation à l’endroit des acteurs frontaliers, des partenaires au développement, des administrations publiques et des organisations de la société civile.


Au cours du conseil des ministres du 12 juin 2024, le gouvernement a adopté une communication relative à l’adoption de la PNGIF-CI et de son plan d’actions. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly a expliqué que le document fixe le cadre de référence de l’ensemble des actions de l’État consacrées à la sécurisation des frontières terrestre, maritime et aérienne et à l’amélioration du cadre de vie et du bien-être des populations vivant dans ces espaces stratégiques.


La PNGIF-CI est articulée autour de six axes, notamment la coopération transfrontalière, la délimitation et la démarcation des frontières nationales, la sécurisation des zones frontalières, le renforcement des Infrastructures des services de base dans les zones frontalières et le renforcement des capacités des acteurs frontaliers.


La mise en œuvre de la PNGIF-CI est prévue sur une période de 10 ans, pour un coût global de 85 milliards de francs CFA, sur les cinq premières années, soit la période 2023-2027 axée sur les actions prioritaires et urgentes.


(AIP)


gak/fmo

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