La présidente du conseil régional du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), la ministre d’Etat, Anne Désirée Ouloto, appelle les chefs coutumiers, chefs de communautés à œuvrer à la préservation et au maintien de la paix obtenue dans cette région, après plusieurs années d’efforts et de sacrifices, en ne laissant, en aucune façon, cette paix être perturbée par le jeu démocratique en Côte d’Ivoire.
Mme Ouloto a lancé cet appel, dimanche 30 juin 2024, lors d’une rencontre d’échanges avec les têtes couronnées, chefs coutumiers et chefs de communautés rassemblés autour d’elle à la salle des fêtes du conseil régional à Guiglo, souhaitant également qu’à la faveur de ce jeu démocratique le Cavally ne prenne aucun risque.
Et pour ne pas prendre de risque, a-t-elle conseillé, il faut que les chefs soient les objecteurs de conscience, qu’ils sachent orienter les populations. Tout en ayant foi que le Cavally saura se démarquer encore une fois positivement, dans cet environnement politique post-électorale qui devient délétère. Elle a laissé entendre que "quand on va passer d’un mandat à un autre, cette période est sensible, les Ivoiriens ayant connu des expériences heureuses et malheureuses, en la matière".
«Allons doucement pour ne pas perdre les avancées enregistrées. Le dialogue doit être le seul recours entre les chefs coutumiers et les chefs de communautés, pour une parfaite cohabitation entre les différentes communautés de la région du Cavally, avant, pendant et après les élections présidentielles de 2025», a-t-elle exhorté.
La ministre a relevé que "même si le chef ne doit pas faire la politique, le chef ne doit pas, non plus, oublié qu’il représente le président de la République, dans son espace, dans sa communauté, son village, son canton, parce qu’il est auxiliaire de l’Administration. Au point où, aujourd’hui les têtes couronnées ont une institution, la Chambre des rois et chefs traditionnels".
Elle en veut pour preuve, le fait que quand on cite les présidents d’institutions, on cite le président de la Chambres des rois et chefs traditionnels, ce qui revêt une grande responsabilité pour les chefs qui sont un repère pour la société, une référence. D’autant que le mystère de la désignation du chef crée un mythe autour de lui, lui conférant une position mystique dans la société, induite par sa désignation et non son vote. Toute chose qui fait que de ce point de vue, le chef mérite respect, et qu’un bon chef est celui qui sait écouter, conseiller, cherche le meilleur pour ses populations, sait suivre l’évolution du temps.
Sur sa lancée, Anne Désirée Ouloto a fait savoir à ses interlocuteurs qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dans une période de rayonnement, enviée de tous parce que le pays a un bon président de la République, qui a su rassembler tous les Ivoiriens. Et ce, par l’encadrement des populations, des cadres, des élus, par la promotion de la démocratie dans le pays, laquelle a ses règles. Une mouvance qui doit être pérennisée.
(AIP)