Le président de l’Union régionale des sociétés coopératives de marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA), Mory Coulibaly a appelé à la tenue d’une assemblée générale consensuelle pour la mise en place de l’interprofession bétail-viande au plus tard le 05 septembre 2024 à Abidjan.
Il a lancé cet appel, lors d’une réunion du conseil d’administration de son union, vendredi 16 août 2024 au centre pilote de Port-Bouët.
«Nous envisageons de convoquer, au plus tard le 5 septembre 2024, une assemblée générale extraordinaire inclusive de tous les acteurs pour établir une interprofession forte», a précisé M. Coulibaly.
La précédente assemblée générale constitutive de l’interprofession, organisée le 17 mars 2023 à Grand-Bassam par l’URSCMABA, n’avait pas reçu la caution morale de la tutelle (le ministère des Ressources animales et halieutiques) en raison de l’absence de certains acteurs majeurs.
Le mardi 13 août 2024, Issaka Sawadogo, président de la Fédération nationale des coopératives de la filière bétail et viande de Côte d’Ivoire (FENACOFBVI-CI), a été élu à la tête de l’interprofession de la filière bétail-viande lors d’une assemblée générale élective organisée par sa fédération.
Toutefois, cette assemblée a été boycottée par des acteurs clés de la filière, notamment le Président du conseil d’administration (PCA) de la Confédération des acteurs de la filière bétail-viande en Côte d’Ivoire (CAFIBELCI), le Général Soumahoro Gaoussou, ainsi que Mory Coulibaly de l’URSCMABA.
Le vice-président de l’URSCMABA, Toé Seydou a qualifié cette assemblée de ‘’ mascarade’’, soulignant qu’aucun acteur ne s’y reconnaît.
Malgré la mise en place de plusieurs interprofessions en Côte d’Ivoire, celles-ci peinent à fonctionner en raison des divergences entre les acteurs.
La filière bétail-viande, qui produit environ 60 000 tonnes de viande et d’abats par an, couvre 60 % des besoins nationaux.
Elle élève principalement des bovins, ovins et caprins, avec des effectifs respectifs d’environ 1,8 million, 3 millions et 4,5 millions de têtes. Le secteur emploie directement environ 100 000 personnes et génère indirectement plus de 200 000 emplois.
Les défis auxquels il fait face comprennent notamment le manque de financement pour les infrastructures, les conflits entre acteurs et les équipements inadéquats. En revanche, les opportunités résident dans la modernisation des techniques d’élevage et l’amélioration des infrastructures de transformation.
(AIP)