Après le PDCI-RDA, un producteur demande au gouvernement d’acheter le kilogramme de cacao à 3000 FCFA. Zanga Koné, producteur et trésorier de la Société coopérative agricole etrayawelin de Duékoué (COAED) dans cet entretien, déplore les conditions de vie et de travail des producteurs.
Combien de planteurs de café cacao y a-t-il à Duékoué et dans les autres localités de l'Ouest?
Dans le district des montagnes à savoir le Tonkpi, le Guemon et le Cavally, nous avons plus deux (02) millions de producteurs.
Comment vivent-ils?
Les planteurs vivent essentiellement des récoltes de leurs plantations dans des conditions très alarmantes. Je prends juste cette période de rentrée scolaire ou le prix n'est pas encore donné et la production n'a même pas encore démarré, les enfants de ces braves producteurs n'ont même pas encore été inscrits en ligne à plus forte raison physiquement. Cette situation crée un déséquilibre intellectuel de nos enfants.
Pourquoi toutes ces difficultés alors que ce sont les producteurs du café cacao qui nourrissent la Côte d'Ivoire ?
Les difficultés sont très énormes: Il n’y a pas un système de bancarisation. Les producteurs sont confrontés à un manque de formation durable, pas de système de cultures intégrées sur la même surface pour une auto suffisante alimentaire en milieu rural, la main d’œuvre locale ne suffit plus, alors que l'utilisation des herbicides est un facteur de destruction du verger agricole.
Le prix du kilogramme de cacao est de 1500 francs Cfa, les producteurs ne sont-ils toujours pas satisfaits ?
Non,les producteurs ne sont pas satisfaits du prix actuel au regard du marché mondial.
Que proposent-ils à l’Etat ?
Notre souhait le plus ardent est que le chef de l’Etat et le gouvernement de Côte d'Ivoire donnent le double des mille cinq cents (1500) francs aux producteurs. Que l'Etat mette l'accent sur les phytofoliaires et voie avec les agronomes pour la mise en place des herbicides Bio dans nos champs car les Phyto actuels détruisent les éléments nutritifs du sol tel que les termites, les vers de terre, les fourmis etc. Il faut également un financement des sociétés coopératives par le Conseil café cacao, le retrait de tous les multi- nationaux des zones cacaoyères avant le démarrage de cette campagne et vous verrez que la qualité du cacao ivoirienne va changer.
Entretien réalisé par DJE KM