Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a pris part à la 38ème édition du SPACE qui s’est tenue du mardi 17 au jeudi 19 septembre 2024 au Parc-Expo de Rennes, en France.
Le SPACE est le rendez-vous incontournable pour tous les professionnels de l'élevage au niveau mondial, notamment au niveau des filières bovine (lait et viande), avicole, porcine, ovine, caprine, cunicole et aquacole, a été l’occasion pour le ministre de s’imprégner des différentes innovations dans ce secteur. Ce fut également un moment d’échanges et de partages avec des partenaires, afin de reproduire les meilleures expériences en Côte d’Ivoire. Dans cette dynamique, Sidi Touré, invité de la chaîne de télévision ‘‘Space TV’’ dédiée à l’évènement, a exposé les motivations de sa présence à ce salon des professionnels de l’élevage, notamment s’inspirer des réussites internationales dans les différents secteurs de la chaîne des valeurs des différentes filières animalières et halieutiques.
« Ce salon est le rendez-vous des professionnels de l’élevage des rennais, des français, des européens et même de renommée mondiale. En tant ministre en charge de la politique de développement des ressources animales et halieutiques de mon pays, il était bon que j’y sois pour m’inspirer des réussites françaises et internationales qui sont proposées dans cet espace déchanges et de partages », a affirmé le ministre.
Relevant le grand déficit de production de « notre pays » avec une forte « dépendance vis-à-vis de l’extérieur » en termes de « disponibilité en protéines animales et halieutiques », Sidi Tour a indiqué que toutes les occasions sont bonnes pour chercher « des moyens et des leviers structurants qui devraient nous permettre d’assurer notre autonomie en la matière ». « Sur le chantier de production animalière (bovine et ovine), nous produisons à peine 30% de ce que nous consommons. Sur le chantier halieutique, c’est à peine 15% de ce que nous consommons que nous produisons. Sur les chantiers avicoles, nous rassurons relativement notre autonomie avec environ 90 à 95% de production mais il y a encore une marge de progression parce que cette disponibilité est fondée sur la production artisanale. Il nous faut la moderniser cette production, et sur les œufs, nous sommes à 110 à 115% de couverture de nos besoins et là aussi, nous avons de la marge à faire. C’est tous les secteurs de la production animalière qui ont besoin d’être reformés, transformés et investis avec des partenariats français et/ou internationaux pour atteindre ces niveaux d’objectifs que nous nous sommes fixés en Côte d’Ivoire », a-t-il souligné.
Dans le secteur halieutique, même si l’aquaculture reste un levier important, le ministre a tout de même relevé que « c’est un secteur dans lequel nous avons une forte dépendance ». « Nous envisageons dans les 2 à 3 années à venir, d’atteindre les chantiers d’autosuffisance puisque sur 115 000 tonnes que nous produisons, nous avons un besoin de 650 000 tonnes. La marge de production est importante. Mais aussi nous avons le chantier de la transformation, de la distribution etc… en gros toute la chaîne de valeur qui a besoin d’être investie avec les investisseurs », a-t-il soutenu.
Soulignons que le ministre y était avec une forte délégation composée des acteurs locaux des interprofessions et du Ministère de l’Agriculture. Qui, a-t-il indiqué, « y a un intérêt pour ce qui est de l’alimentation du bétail mais aussi pour ce grand salon qu’est le SARA qui se tiendra en Côte d’Ivoire l’année prochaine, et qui est d’ailleurs très connu des acteurs des deux secteurs ».
Sidi Touré s’est réjoui des différents partenariats qui ont pu se nouer dans le domaine avicole et porcin. Il a également salué la venue prochaine à Abidjan d’autres structures dans le cadre du SELAB (le Sommet de l’élevage d’Abidjan qui se tiendra le 22 novembre 2024.
An