Bouaké- Une délégation du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), conduite par le directeur de la santé de la reproduction du bureau pays, Dr Coulibaly Norbert, a effectué mercredi 9 et jeudi 10 octobre 2024 à Bouaké une mission de suivi de la mise en œuvre du projet « 2heures pour la vie ».
« C’est la première mission depuis le début du projet et c’est très important qu’à mi-parcours nous puissions venir sur le terrain pour voir qu’est-ce qui a pu être mis en œuvre, discuter avec les acteurs au niveau local pour recenser les résultats qui ont été obtenus, mais aussi identifier les défis qu’on pourrait relever d’ici la fin du projet en vue d’atteindre les objectifs qui lui ont été assignés », a expliqué Dr Coulibaly.
Cette mission de terrain a été marquée par une séance de travail avec les différentes parties prenantes à la mise en œuvre du projet, notamment, les personnels médicaux et paramédicaux. Les différentes présentations, faites au cours de cette séance de travail qui s’est déroulé dans la salle de réunion du bureau commun de terrain du Système des nations-unies pour le développement (SNUD) à Bouaké, a permis aux membres de la mission de s’enquérir des actions déjà accomplies.
Il s’agit, entre autres, du renforcement des plateaux techniques des sept maternités du réseau SONU de la région de Gbêkê, à savoir le CHU, le centre de santé urbain de Nimbo, le centre de santé urbain de Belleville, le centre de santé urbain de Bodokro, le centre de santé urbain d’Ayaou-Sokpa, l’hôpital général de Sakassou et l’hôpital général de Béoumi.
Le projet a également formé des personnels médicaux et paramédicaux, notamment, des sages-femmes, des gynécologues, des gestionnaires de pharmacie et des administrateurs des structures de santé. Plusieurs activités communautaires ont également été menées. Ces activités ont concerné, notamment, la réalisation de trois dialogues communautaires, la formation de 330 agents de santé communautaire (ASC) au plan d’accouchement, à la reconnaissance des signes du danger, au plan de référencement.
La mise en œuvre du projet « 2heures pour la vie » s’est traduite également par la mise en place de cinq comités de veille contre les décès maternels, notamment, à Ando-Kékrénou (Béoumi), Ayaou-Sokpa (Sakassou), Bodokro (Béoumi), Souafouè-Djahan (Sakassou) et Afotobo (Béoumi). Le projet a également aidé à actualiser le plan de référencement des urgences.
Outre la séance de travail, les membres de la délégation de l’UNFPA ont effectué des visites dans les différentes structures sanitaires du réseau SONU pour constater de visu le travail abattu, mais aussi pour toucher du doigt les difficultés qui ralentissent la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales.
« Il y a beaucoup de choses qui ont été faites en termes de sensibilisation, de communication, de coordination, mais aussi de renforcement du niveau communautaire avec l’implication et l’engagement des membres du corps préfectoral de la région de Gbêkê, des acteurs du système de santé et des acteurs communautaires », a déclaré le chef de délégation de l’UNFPA.
Le projet « 2heures pour la vie » a été lancé depuis le 30 mai 2022 pour une durée de cinq ans (2022-2026) et vise à garantir l’accès des femmes enceintes à des soins obstétricaux et néonatals d’urgence de qualité en moins de 2 heures. Il s’agit d’un projet sous-régional qui est implémenté au Bénin, au Togo et en Côte d’Ivoire avec l’appui financier de la firme biopharmaceutique japonaise TAKEDA.
rkk