Une étude sur le développement d'un baromètre Genre du secteur minier en Côte d'Ivoire, commanditée par HeForShe Mines Côte d’Ivoire, une association créée par des sociétés du secteur minier de Côte d’Ivoire, a révélé que seulement 3% des femmes exercent dans ce secteur d’activités.
D’après une note d’information parvenue à Abidjan.net, cette étude réalisée avec l’appui financier et technique d'Onu femmes visait à trouver des réponses à la question de l’équité du Genre dans le secteur minier.
Dr Kabran Estelle, enseignante à l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan a indiqué lors de la restitution des résultats des travaux de cette étude le mercredi 16 octobre à Abidjan, que le taux de présence de femmes est encore faible dans le secteur minier. Selon elle, il ressort de cette enquête terrain que le taux le plus faible est de 3,5%, tandis que le plus fort s’établit à 14,70%. Au niveau national, l'experte a révélé que le taux est de 9,87%.
Pour elle, ce faible taux résulte d'une inexistence réelle de Politique Genre dans les entreprises minières en Côte d’Ivoire. Mais également, des considérations coutumières qui constituent une barrière à l’intégration des femmes dans le secteur minier.
Face à ce faible taux de prise en compte du Genre dans les Comités de développement local minier, Dr Kabran Estelle a fait des recommandations pour une nette amélioration de l’intégration des femmes dans ledit secteur.
Elle a proposé une appropriation managériale du genre avec à la clé des initiatives volontaires au niveau sectoriel. Aussi, une ratification des standards internationaux en matière de genre. Elle a enfin suggéré la mise en place d’une politique du genre prenant en compte les actions et stratégies ainsi que le suivi et évaluation périodique. « Cette stratégie passera par l’installation d’une cellule genre au sein de chacune de ces structures minières. », soutient-elle.
Le président de HeForShe Mines, Bernasconi Pascal, s’est réjoui des résultats de cette enquête qui, pour lui, présente la situation réelle du genre dans les différentes entreprises minières à partir de constats précis et de pouvoir en comprendre les causes profondes.
Les résultats et les recommandations de cette étude consignés dans un livre ont été remis au responsable de l’association HeForShe mines.
Cyprien K.