x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Santé Publié le jeudi 17 octobre 2024 | Abidjan.net

Santé publique en Côte d’Ivoire : Plus d’une trentaine de journalistes outillés à la lutte contre le cancer

© Abidjan.net Par DR
Santé publique en Côte d’Ivoire : Plus d’une trentaine de journalistes outillés à la lutte contre le cancer
Le 15 octobre 2024, le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa), en collaboration avec le Laboratoire Roche, a organisé à Abidjan un atelier de formation destiné aux journalistes.

Le 15 octobre 2024, le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa), en collaboration avec le Laboratoire Roche, a organisé à Abidjan un atelier de formation destiné aux journalistes. Cet événement, centré sur le thème « Ensemble contre le cancer en Côte d'Ivoire », visait à renforcer les connaissances des journalistes sur les types de cancers, l’épidémiologie, les facteurs de risque, les signes cliniques, les traitements disponibles et les mesures de prévention.


Animée par le Pr. Moctar Touré, chef de service adjoint en cancérologie au CHU de Treichville, cette formation a permis aux participants de mieux comprendre les types de cancers les plus fréquents en Côte d’Ivoire et les stratégies à adopter pour améliorer le diagnostic précoce et les soins.

Des chiffres alarmants


Le Pr. Moctar Touré a souligné que les types de cancers varient selon le genre. Chez les hommes, les cancers de la prostate, du foie, du poumon et colorectal sont les plus fréquents, tandis que chez les femmes, ce sont les cancers du sein et du col de l’utérus qui prédominent. Selon les données de l’Observatoire global du cancer (GLOBOCAN), la Côte d'Ivoire enregistre chaque année 21 352 nouveaux cas de cancer et 14 143 décès, avec une prédominance du cancer du sein chez les femmes.


Cependant, le Pr. Touré a noté que 60 à 70% des cancers sont découverts à un stade avancé, ce qui limite les chances de survie, généralement réduite à 18 mois. Cette situation est principalement due aux facteurs suivants : les habitudes socioculturelles, l’ignorance, le manque de moyens financiers, l'absence de concertations interdisciplinaires et le manque de personnel médical qualifié.

Facteurs de risque et prévention


Le Pr. Touré a mis en avant deux catégories de facteurs de risque : les facteurs exogènes et les facteurs endogènes. Les facteurs exogènes incluent les infections, les produits chimiques, les rayons ionisants, le tabagisme, la mauvaise alimentation et la pollution. Les facteurs endogènes concernent les prédispositions génétiques, les altérations hormonales et les déficiences immunitaires.


Le cancer du sein, étant le premier cancer chez les femmes en Côte d'Ivoire, est un véritable enjeu de santé publique. Il est souvent diagnostiqué tardivement, mais comme l'a rappelé le Pr. Touré, « diagnostiqué tôt, on en guérit ». Il encourage donc les femmes à pratiquer des examens réguliers et à faire de l’autopalpation pour détecter d’éventuelles anomalies. L’allaitement maternel est également présenté comme un facteur protecteur contre le cancer du sein.


Le Pr. Touré a insisté sur la rigueur du dépistage : « Toute boule dans le sein chez une femme de plus de 30 ans doit être considérée comme un cancer jusqu'à preuve du contraire par un examen histologique ».

Prise en charge du cancer en Côte d'Ivoire



La Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui d’une prise en charge structurée du cancer, avec des traitements comme la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et des thérapies innovantes. Toutefois, le Pr. Touré a insisté sur la nécessité d’améliorer l’accès aux médicaments, en facilitant leur disponibilité pour les patients.

Il a identifié trois défis majeurs : « D'abord, il faut une base de données épidémiologique fiable. Ensuite, des outils de diagnostic performants pour des résultats rapides et précis. Enfin, une politique fluide d’accès aux médicaments est indispensable pour assurer une prise en charge optimale des patients. »

Un appel à l’action des médias


Le Pr. Innocent Adoubi, coordonnateur du PNLCa, a souligné l’importance du rôle des médias dans la lutte contre le cancer. Lors de son discours d'ouverture, il a insisté sur la responsabilité des journalistes en matière de sensibilisation et d'information correcte. « Votre capacité à éduquer la population peut faire la différence entre un diagnostic tardif et un traitement précoce. Trop souvent, la peur et l'ignorance retardent la prise en charge, ce qui réduit les chances de guérison », a-t-il expliqué.


Le Pr. Adoubi a également appelé à une collaboration étroite avec les médias pour briser les tabous autour du cancer et favoriser une meilleure compréhension des types de cancers les plus fréquents, des facteurs de risque et des traitements disponibles en Côte d'Ivoire.

 

 Sb

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ