Jacqueville- Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), a procédé du mardi 29 au mercredi 30 octobre 2024, au renforcement de capacités d'une trentaine d'acteurs, sur la pratique d'une pêche artisanale responsable, au cours d'un atelier de sensibilisation et de formation sur une meilleure organisation du secteur de la pêche, organisée au centre d'application et de spécialisation aquacole de Jacqueville.
Selon les organisateurs, cette initiative du gouvernement, qui a pour objectif de contribuer à la gestion durable des Ressources halieutiques, vise à assurer à la Côte d'Ivoire, une sécurité alimentaire en poisson, tout en développant les activités de la pêche artisanale.
Le directeur départemental des ressources halieutiques de Jacqueville, Christophe Kouakou, a confié que malgré son énorme potentialité et son réseau hydrographique important, la production de ressources halieutiques de la Côte d'Ivoire est faible. Il a ajouté que cette production ne contribue qu'à 10% de la de la couverture des besoins de la population, estimés à 615 000 tonnes.
Pour M. Kouakou, la problématique de la couverture des besoins de la population est de plus en plus inquiétante eu égard à la croissance démographique qui s'élève à 28 millions d'habitants en 2021 et à l'importance du poisson qui est la protéine animale la plus accessible et la plus consommée dans le pays, soit 22 kg/an/habitant (MIRAH/ DPSP 2022).
Il a affirmé que pour assurer l'autosuffisance en matière de poisson à la Côte d'Ivoire, le gouvernement s'est intéressé au développement de la pêche, particulièrement artisanale en formant ses acteurs sur les dispositions législatives, réglementaires et normatives en vigueur, pour ensuite les regrouper en société coopérative, afin d'améliorer leurs lendemains.
La représentante de la direction de la formation, de la vulgarisation et de la valorisation des produits, Dr Aline Dago, pense que la sécurité alimentaire en produits halieutiques et le développement durable de la pêche artisanale est un défi important qu'il convient nécessairement de relever.
Dr Dago a laissé entendre qu'accroître la production nationale, améliorer le revenu des acteurs du secteur en évitant la surexploitation des eaux, informer sur les dangers qui pointent à l'horizon pour prendre toutes les dispositions adéquates, sont les objectifs visés par cet atelier.
Trois modules, à savoir, le dispositif réglementaire de la pêche artisanale, le rôle et l'importance des organisations professionnelles dans le secteur de la pêche et les directives volontaires pour la durabilité de la pêche artisanale, ont meublé cette rencontre.
raz/krk/fmo