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Politique Publié le dimanche 10 novembre 2024 | Abidjan.net

5ème Congrès ordinaire du FPI: Discours de clôture du Président Pascal Affi N'Guessan

© Abidjan.net Par DR
5e Congrès ordinaire du FPI
Yamoussoukro, 9 novembre 2024. Le Front populaire ivoirien (FPI) a tenu son 5e congrès ordinaire.

Camarades membres de la Direction du Front Populaire Ivoirien,


Camarade Président du Comité de Contrôle et les membres du Comité de Contrôle,


Mesdames et messieurs les Elus,


Camarades secrétaires généraux de fédérations et de sections,


Camarades délégués au 5ème congrès ordinaire du Front Populaire


Ivoirien,


Mesdames et messieurs les présidents et responsables des partis membres de l’Alliance des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire,


Honorables invités,


Mesdames et messieurs.


C’est avec une grande émotion que je clôture ce cinquième congrès ordinaire du Front Populaire Ivoirien.


Avant de vous livrer mes conclusions de nos deux jours de travaux, je vous demande de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence en la mémoire de notre camarade Blé Kessé Adolphe, qui nous a quittés hier matin ici même à Yamoussoukro. Il était venu pour participer à notre congrès.


Minute de silence


Pendant ces deux jours, notre parti s’est mis en ordre de bataille. Il l’a fait dans un esprit d’unité et de rassemblement. Il a amendé ses statuts. Il s’est doté d’un programme de gouvernement. Il a choisi son candidat à l’élection présidentielle.


J’aime cette énergie que vous avez impulsée. Je suis fier de notre parti. Je remercie notre secrétaire général et porte-parole, Barthélémy Gnepa, président du Comité d’Organisation du Congrès pour la parfaite tenue de nos travaux.


Le renouvellement de nos instances spécialisées, les jeunes, les femmes s’est déroulé avec cette passion qui nous guide toujours dans un esprit positif. Je sais que vous vous êtes immédiatement retrouvés autour de celle et de celui qui l’ont emporté.


Je félicite très chaleureusement les quatre candidates qui se sont affrontées dans un esprit de franche camaraderie. Leur campagne a été admirable d’énergie et d’enthousiasme. Bravo à Sopou Ginette épouse Seka pour son brillante élection. Félicitations au nouveau président de la JFPI Dago Affele Paul. Nous avons besoin des jeunes. Nous avons besoin des femmes. Nous avons besoin de chacune et chacun d’entre nous.


Chers camarades, ce matin vous avez également procédé à l’élection du président du parti et à la nomination de notre candidat à l’élection présidentielle.


Pour ces deux missions, vous m’avez fait l’honneur de me choisir. Je ressens de la fierté et de l’émotion et du fond du cœur, je vous remercie pour votre confiance.


C’est avec joie et gravité que je serai votre candidat, le candidat du Front Populaire Ivoirien, celui du peuple de Côte d’Ivoire. Je porterai ses aspirations pour construire ensemble une Côte d’Ivoire toujours plus unie et solidaire dans sa diversité. Je vous le redis, votre confiance m’honore.


Je suis prêt. Avec vous, je suis prêt. Ensemble, nous porterons un projet de rupture, une rupture tranquille mais une rupture résolue avec un système à bout de souffle.


Ce combat pour la rupture, nous le mènerons avec détermination, avec cette énergie que donne la volonté de gagner.


Ce combat pour la rupture, avec vous, ensemble, nous devons le gagner et nous allons le gagner ! Une autre Côte d’Ivoire est possible !


J’en ai la certitude : 2025 sera l’année de la reconquête, l’année du retour au pouvoir du Front Populaire Ivoirien.


La rupture c’est refuser que l’on décide pour nous, que l’on souffle par exemple de l’extérieur, à nos compatriotes, le nom d’un président de la République qui serait bon pour eux.


Nos compatriotes sont assez grands pour décider seuls ce qui est bon et ce qui est mauvais pour eux...


Ces temps sont révolus ! Cela, la jeunesse ivoirienne ne l’accepte plus, la jeunesse africaine ne l’accepte plus. 2025 doit constituer à cet égard une rupture tranquille mais résolue.


Je suis prêt parce que je connais ce pays et je l’aime. Il est le mien. Moi, c’est mon seul pays. Je n’en ai jamais eu d’autre. Je n’en aurai jamais d’autre. Je le chéris de toutes mes forces. Je l’ai servi toute ma vie dans toutes les fonctions que j’ai eu l’honneur d’exercer.


Je suis prêt aussi parce-que notre pays n’est pas pour moi une réalité technocratique et désincarnée. Je connais et j’aime le peuple de Côte d’Ivoire. J’ai appris à connaitre la réalité de sa vie en exerçant la fonction noble par excellence, celle de maire. Pour le Front Populaire Ivoirien, j’ai décroché la mairie de Bongouanou dès les premières élections de l’ère du multipartisme. C’était une terre de conquête. Le maire, c’est toujours celui qui est à l’écoute et qui aide.


Je suis prêt parce-que j’ai une intimité avec toutes les régions et villages de Côte d’Ivoire.


J’ai parcouru tout le territoire de notre pays, tenu des meetings dans des milliers de localités, dormi dans les plus modestes hameaux, échangé avec des hommes et des femmes de toutes origines et de toutes conditions. Je connais la réalité de leur vie, leurs difficultés quotidiennes.


Je suis engagé à leurs côtés. J’ai dédié ma vie au service des autres. C’est ma vision de l’engagement politique.


Je suis prêt parce-que je connais les affaires de l’Etat. En qualité de Ministre dans le gouvernement de transition de 2000, puis comme Premier Ministre du Président Laurent GBAGBO de 2000 à 2003, j’ai eu à connaître et à gérer tous les grands dossiers de la Côte d’Ivoire. J’ai engagé et réalisé des réformes fondamentales dans tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale du pays.


A la tête du FPI, j’ai été partie prenante de tous les épisodes déterminants de l’histoire récente de notre pays.


Je suis prêt parce-que je maitrise les grands dossiers internationaux : Plusieurs années vice-président de l’Internationale Socialiste, élu en 2007 au congrès de Sao-Paulo, j’ai participé à de nombreuses rencontres à travers le monde sur les grandes questions internationales : l’ONU et la gouvernance mondiale, le réchauffement climatique, la crise financière internationale, la Dette, l’Aide publique au développement, la Mondialisation, et beaucoup d’autres sujets.


Je suis prêt parce-que les difficultés et les situations hostiles ne me font pas peur : j’ai eu à participer à des négociations parfois complexes à la suite de la rébellion armée de septembre 2002, avec comme objectifs, audessus de toute autre considération, la paix et l’unité nationale. J’ai toujours assumé toutes mes responsabilités sous des formes différentes pour la défense de principes et pour la paix. En 2003 comme en 2011 comme en 2020 …


Je suis prêt à mettre mon expérience, ma volonté au service de la renaissance de la Côte d’Ivoire. Je suis un homme aguerri. Je veux être cette passerelle entre la génération des trois présidents d’hier et celle qui demain nous succédera.


Je sais pouvoir compter sur un parti désormais rassemblé.


Ma victoire, notre victoire, chers camarades, sera la victoire de l’espérance d’une Côte d’Ivoire unie, réconciliée avec elle-même, plus solidaire, plus juste, plus décentralisée, véritablement démocratique, une Côte d’Ivoire dans laquelle chacun trouvera sa place.


Nous avons baptisé notre projet "la Renaissance d’une Nation pour le bonheur d’un Peuple".


Ce projet, comme vous l’avez constaté dans notre débat sur le programme de gouvernement repose sur sept piliers et passe par quatre ruptures :


- Rupture au niveau de l’Etat et de la pratique du pouvoir


- Rupture au niveau de notre choix sécuritaire et diplomatique


- Rupture au niveau de notre modèle de développement économique - Rupture au niveau de notre modèle social et culturel


Mon ambition est de "Fonder une Nation africaine, démocratique, solidaire, rayonnante et prospère ».


La rupture sera d’abord politique et institutionnelle, rupture avec un Etat ivoirien héritage de la colonisation, un "Etat importé", imposé au pays par mimétisme juridique et institutionnel.


La refondation de l’Etat Nation que je propose sera assise sur deux grands principes : le principe de subsidiarité et l’éthique de la sollicitude.


Je propose l’instauration d’une quatrième république, un régime présidentiel modéré, la suppression du Sénat et le renforcement du rôle et des prérogatives de l’Assemblée nationale.


La quatrième République renforcera l’indépendance de la justice, consacrera l’autonomie du conseil supérieur de la magistrature et du conseil constitutionnel, mettra en place des mécanismes pour encadrer l’action du procureur de la république afin de mettre fin à son instrumentalisation et aux abus qui font tant de mal aux libertés, aux droits de l’homme et à la démocratie dans notre pays.


Sous la quatrième république, le cumul des mandats sera interdit au nom de l’ouverture démocratique et de l’efficacité politique.


L’organe chargé des élections aura une existence constitutionnelle et le principe de son indépendance sera garanti.


La quatrième république, consacrera une nouvelle répartition des compétences de l’Etat par une application rigoureuse du principe de subsidiarité à travers l’approfondissement de la décentralisation et la régionalisation du processus de développement par la déconcentration.


Une place particulière sera consentie aux chefs de village pour les actes d’état civil notamment et ils seront bien évidemment rémunérés.


La rupture sera également sociale et nous placerons le capital humain au cœur de notre du projet social.


C’est le grand échec d’Alassane Ouattara. Sous sa présidence, l’indice de développement humain s’est dégradé, faisant passer cette année la Côte d’Ivoire de la catégorie des pays à développement humain modéré à celle des pays à développement humain faible. Notre pays est passé de la 159e à la 166ème place sur 193 Etats évalués.


Les raisons ont été pointées par l’agence de notation panafricaine Bloomfield : la baisse du taux de scolarité des enfants, un système sanitaire en souffrance avec une pénurie d’équipements médicaux et un déficit de soignants qualifiés.


C’est à ces maux que nous allons nous attaquer. Une véritable égalité des chances doit être garantie à travers une éducation et une formation moteurs de la Renaissance nationale ;


La santé pour tous et le bien-être de tous doivent être garantis.


Nous devons faire du sport une institution de santé publique, de cohésion nationale et de promotion internationale de la Côte d’Ivoire ;


Il nous faudra moderniser l’urbanisme et assurer l’accès au logement, à l’eau potable et à l’électricité, dans un cadre de vie décent et durable ;


Chacun doit jouer son rôle dans le développement national : les femmes qui portent tant sur leurs épaules, les jeunes aussi à travers une politique volontariste de création d’emplois, qui permettra d’améliorer les revenus et de lutter contre la pauvreté.


La rupture sera celle d’un modèle économique dépassé, là encore légué par la colonisation.


La Côte d’Ivoire est un pays pauvre, parce que son économie est sousdéveloppée. Elle n’a pas rompu avec l’économie de la plantation léguée par la colonisation. Il nous faut passer de l’économie de la plantation à l’économie de la transformation. La détérioration des termes de l’échange du binôme Café-Cacao dans les années 1980 a montré les limites du système actuel.


Nos faiblesses sont connues : Une économie essentiellement agricole, vulnérable aux effets du changement climatique ; un pays insuffisamment industrialisé ; la prédominance du secteur informel qui représente près de 90% de l’économie nationale ; Une économie concentrée sur Abidjan et une industrie peu compétitive concentrée autour de quelques grands groupes industriels ; de nombreux obstacles, restrictions et pesanteurs à la concurrence et à la liberté du commerce et de l’industrie.


Nous devons assurer l’autosuffisance alimentaire nutritionnelle et faire de la Côte d’Ivoire "le grenier de l’Afrique de l’Ouest mais également bâtir une puissance industrielle. Notre économie doit se diversifier. Nous devons surfer sur la découverte de pétrole et de gaz pour faire de la Côte d’Ivoire une puissance énergétique régionale. Il nous faut moderniser, diversifier et densifier les infrastructures économiques, et enfin relever le défi de la révolution numérique et de la mondialisation technologique du pays.


Et puis, la rupture sera aussi celle d’une méthode. Nous impulserons un nouvel état d’esprit, tant sur le plan interne que dans nos relations avec nos voisins africains.


Sur le plan intérieur, nous achèverons enfin notre processus de réconciliation. Nous le ferons sans tabou. Cela permettra de tirer un trait définitif sur nos années de crise et de faire de la Côte d’Ivoire un modèle démocratique en Afrique de l’Ouest. N’oublions jamais la phrase du poète latin Lucain « dans une guerre civile, la victoire même est une défaite ».


Sur le plan international, nous assumerons davantage notre leadership, ce qui ne signifie pas la fermeture, la crispation, le repli sur soi, la confrontation.


Nous devons impulser des pratiques différentes au sein de la CEDEAO, fondées sur une empathie pour nos peuples, une compréhension des difficultés de nos Etats. Nous devons construire une relation dédramatisée avec notre environnement géographique, et notamment avec nos voisins de l’Alliance des Etats du Sahel. La confrontation brutale n’a pas permis la libération du président Bazoum qui demeure pour moi une obligation politique et morale.


Être ferme sur ses valeurs démocratiques n’est pas incompatible avec une forme de pragmatisme.


Sur le plan intérieur comme à l’international, la paix et la réconciliation n’ont pas de prix. Elles sont l’assurance de notre sécurité.


Chers camarades, pour bâtir une Côte d’Ivoire meilleure, réconciliée, solidaire, plus juste et plus performante, plus souveraine et plus solide aussi, il y a un préalable : nous devons gagner l’élection présidentielle.


Nous allons gagner parce-que nous sommes le parti de la liberté et de la justice sociale, et que notre peuple réclame davantage de liberté et de justice sociale. Le FPI, ce grand parti social-démocrate, humaniste se tient résolument aux côtés du peuple.


Nous allons gagner parce-que nos compatriotes ont besoin de cette rupture tranquille et nous demandent de savoir l’incarner pour eux et avec eux, tous ensemble.


Nous allons gagner sans le moindre esprit de revanche envers quiconque, animés par une volonté résolue de rassemblement, pour bâtir enfin une Côte d’Ivoire définitivement en paix.


Et pour gagner, j’ai besoin de vous. J’ai besoin de vous parce-que la Côte d’Ivoire a besoin de nous.


J’ai besoin de votre envie. J’ai besoin de votre énergie. Je vous demande de vous rassembler. Je vous demande de tout donner, votre foi en vousmême, en la puissance de notre projet.


Je vous demande d’aller dans chaque région, dans chaque village, dans chaque famille. Je vous demander d’expliquer encore et encore.


Je vous demande d’être vous-mêmes, ces militants généreux et convaincus, progressistes et combatifs.


N’écoutez pas le chant lugubre de ceux qui ne croient plus en eux-mêmes, qui rendent les armes avant même de mener le combat.


Je vous demande de vous souvenir que l’on ne gagne pas sans combattre, que la plus belle des victoires est celle que l’on arrache au prix de la persévérance dans l’effort.


N’oubliez jamais cette phrase de Martin Luther King : « croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement ».


Alors, chers camarades, croyez en vous et nos rêves pour la Côte d’Ivoire se réaliseront !


Croyez en vous ! Croyons en nous !


Je vous remercie.

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